Publié le 8 Sep 2018 - 12:34
MANQUE D’EAU ET DE MOYENS

La galère des pompiers

 

‘’La première difficulté, c’est le déficit d’hydrant. Il fallait chercher de l’eau jusqu’à l’Assemblée nationale et aux Hlm. Cela est assez long. Malheureusement, les bouches d’incendie n’avaient pas assez de pression. Il s’y ajoute que l’accès était très difficile’’. Ces propos tenus mercredi dernier par le lieutenant-colonel Pape Ange Michel Diatta, Commandant du groupement d’incendie secours n°1, traduisent à suffisance la galère des sapeurs-pompiers, à chaque fois qu’ils doivent éteindre un incendie dans un marché du Sénégal. Très souvent, les soldats du feu sont contraints de se battre pendant des heures contre les flammes, faute de solutions à leur portée.  

Si, à Dakar, il fallait parcourir deux à trois kilomètres pour avoir de l’eau, à Kaolack, c’était pire. Lors de l’incendie du marché Zinc, après la Tabaski, les pompiers ‘’étaient obligés d’aller jusqu’à Koutal, à 8 km de Kaolack, pour s’approvisionner en eau. Ce qui faisait dire à un commerçant qu’il est urgent que l’Etat aide les soldats du feu afin d’être dans des conditions de secourir la population.

En fait, d’un incendie à un autre, le problème est le même sans qu’une solution ne soit apportée. Lorsque le marché Thiaroye a pris feu, le constat a été le même. ‘’On a eu beaucoup de soucis pour l’accès et les cheminements. On avait également un problème d’hydrant pour les bouches et poteaux d’incendie, sans parler du manque d’eau. S’y ajoutent des bonbonnes de gaz et beaucoup d’appareils sous pression’’, disait le même lieutenant-colonel Diatta.

Et si ce n’est pas l’eau, c’est l’accès. A Thiaroye, il fallait faire tomber le mur d’un bâtiment pour s’ouvrir une brèche. Et pour cela les pompiers ont dû compter sur la société Eiffage qui a mis à la disposition des engins lourds capables de se frayer un chemin dans le chaos.

AIDA DIENE

Section: