Publié le 30 Dec 2015 - 21:06
MANQUE DE SOUTIEN ET DE RECONNAISSANCE ENVERS LA PRESSE

Thierno Dramé charge Mbagnik Ndiaye

 

La convention des jeunes reporters du Sénégal ne comprend pas l’attitude du ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnik Ndiaye envers la presse. Le président de ladite structure, El Hadji Thierno Dramé, déplore le manque de considération de leur ministre. 

 

La Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) ne comprend pas l’attitude du ministre de la Culture et de la Communication. En conférence de presse hier, à la Maison de la presse en prélude du gala qu’elle organise le 9 janvier prochain, le président de la structure El Hadji Thierno Dramé a dénoncé le manque de considération du ministre Mbagnik Ndiaye. Selon lui, ce derniers n’a jamais participé à une activité de la CJRS ni matériellement, ni financièrement et physiquement. « Je pense que, lorsque la presse est sous votre coupe, la première des choses à faire, c’est de prendre le contact avec les acteurs de ce secteur qui a besoin de son ministère.

Mais ce n’est pas le cas. Monsieur Mbagnik Ndiaye n’a jamais participé à aucune de nos manifestations », dénonce le patron de la CJRS. Il soutient que le comportement du ministre ne concerne pas seulement la Convention, mais la presse en général. « Je suis sûr que ce n’est pas seulement notre organisation qui est concernée, car d’autres associations se plaignent de ce comportement. Malgré nos multiples sollicitations, il n’a jamais donné suite à nos demandes. Alors que ses prédécesseurs l’ont toujours fait. Et ça, on ne le comprend pas. Je pense que, s’il y a un ministère de la communication, c’est parce qu’il y a bien une raison. On le voit (Mbagnik Ndiaye) dans les manifestations culturelles. Mais quand il s’agit de la presse, on ne le voit jamais.  Nous sommes les orphelins du régime. C’est scandaleux ! ».

Le président de la CJRS s’est aussi prononcé sur la convocation de certains journalistes dans l’affaire Lamine Diack. Selon Thierno Dramé, on a le droit de se poser des questions. « Ce sont des pratiques qu’on croyait finies. Qu’on ne reverrait plus avec le nouveau régime. Malheureusement, on constate que des journalistes sont convoqués dans l’exercice de leur métier. Le Sénégal n’a pas besoin de ça », peste-t-il. D’autant qu’aujourd’hui, quand on parle de leadership dans la liberté de la presse, le Sénégal est cité en exemple. Cette affaire, à son avis, est une grosse tâche qui va ternir l’image du pays. ‘’Dans la presse sénégalaise on a de bons journalistes, même s’il y a des brebis galeuses. Il y a des journalistes extrêmement crédibles dans ce pays. C’est évident quand une information tombe, on va en parler et la commenter. Ce qui est dommage, c’est que l’Etat du Sénégal convoque trois journalistes sénégalais et, en même temps, ne juge pas nécessaire de le faire pour les journalistes du quotidien français qui a publié l’information ».

Le gala de la CJRS est prévu le 9 janvier prochain. Ce sera aussi une occasion pour primer les meilleurs reporters de l’année 2015.  Ces prix seront remis, dans le cadre du concours national de journalisme qui implique deux genres rédactionnels que sont le reportage et l’enquête. Des productions en radio, presse écrite, télévision et en photo seront primées. Les parrains des prix sont respectivement Sidi El Larbi Ndiaye, Cherif El Walid Sèye, Pape Malick Guèye et  Abdoulaye Bâ. 

Abdourahim Barry (Stagiaire)

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