Publié le 8 Feb 2012 - 19:43
MARCHE BLEUE VERS SON DOMICILE FAMILIAL

Me Wade se paie la tête de Macky Sall...

Wade (à gauche) croise Macky (à droite)

 

''J'ai été très content de constater que Macky Sall était là et qu'il n'y avait personne avec lui''. C'est ce que cela donne quand Wade se paie la tête de l'un de ses principaux challengers. En effet, les deux candidats se sont rencontrés hier à hauteur de l'usine de la Biscuiterie, sur l'avenue Bourguiba. Pour la circonstance, les deux adversaires debout dans leurs véhicules respectifs se sont toisés avant de se saluer. Abdoulaye Wade en rajoutera une couche en enjoignant la presse à raconter les faits. ''Il faut le dire, il n'y avait que dix personnes avec lui'', a déclaré Wade. La rencontre avec la caravane de Macky Sall a eu lieu alors que le candidat des Fal 2012 faisait une ''marche bleue'' qui l'a conduit à son domicile familial situé à Usine Niary Tally.

 

 

Apparemment très satisfait de sa sortie, le sortant Wade s'est prononcé avec humour sur son âge pour faire remarquer que ''la personne la plus vieille de la classe politique sénégalaise est dans l'opposition''. Il s'agit d'Amadou Mactar Mbow qui, a estimé le président de la République, ''doit être plus âgé que moi de 08 ans ou plus''. D'ailleurs, le sourire aux lèvres, Wade dira : ''Peut-être bien que ceux qui veulent m'enterrer, c'est moi qui irai sur leurs tombes pour prier''. Étant entendu qu'il ne compte pas faire moins que ces prédécesseurs. ''Senghor a fait 20 ans de pouvoir, son successeur Abdou Diouf, 19 ans et moi j'en suis à 12 ans'', a-t-il laissé entendre.

 

 

Par ailleurs, Abdoulaye Wade s'est montré extrêmement irrité par la menace brandie par Cheikh Tidiane Gadio de mettre en place un Conseil national de transition. ''Je ne réponds pas à une question aussi stupide. Moi, je réponds aux gens intelligents'', a-t-il laissé entendre avant même que la question ne soit entièrement formulée.

 

 

«C'est un plébiscite pour moi»

 

''C'est un plébiscite de la rue'' a laissé entendre hier le candidat des Fal 2012 à l'issue de sa ''marche bleue'' à travers certaines artères de la capitale sénégalaise. Il est 17h 55mn, lorsque le cortège du candidat Abdoulaye Wade quitte le palais. Destination: Usine Niary Tally. C'est là où se trouve le domicile familial des Wade. À peine sorti du palais, le cortège est obligé de ralentir, Wade en vieux routier de la politique décide de s'offrir un bain de foule. Debout dans le véhicule présidentiel, il est aussitôt assailli par ses inconditionnels, dans une grande ferveur populaire.

 

 

Chacun veut serrer la main du président. Avec l'aide des trois camions de sono qui précédent le convoi, bientôt c'est une haie humaine qui se forme sur le chemin du pape du Sopi. Après le boulevard de la République, cap sur le boulevard du Centenaire, en passant par la poste de Médina. Là également, c'est le même spectacle de populations qui prennent d'assaut le véhicule du candidat des Fal 2012. Le cortège s'ébranle lentement et passe par le lycée Kennedy, Grand-Dakar, Usine Béne Tally et enfin Tally Niarry Tally. Ici, les militants mis au courant de la visite se sont mobilisés en masse, au point d'empêcher Abdoulaye Wade de s'éterniser. Puisqu'à peine sur le seuil de la porte de la maison familiale, Abdoulaye Wade rebrousse chemin. Le lieu est pris d'assaut par des militants hystériques.

 

 

Après cette station, le cortège qui entre-temps a grossi, empruntera l'avenue Bourguiba, avant de rallier le boulevard du Centenaire en passant par les HLM et ensuite direction le Palais. Au terme de ce périple, Abdoulaye Wade satisfait que sa ballade se soit déroulée sans accrocs. ''Tout le monde est sorti. Il n'y a eu ni heurts, ni problèmes. La route était bondée de personnes. Je voulais sortir pour voir si l'affection que les gens avaient pour moi est toujours en eux. Je suis très heureux de constater que je suis encore très populaire'', se félicitera-t-il avant de confirmer ce que tout le monde subodorait : La marche bleue a été improvisée. ''On voulait emprunter l'avenue Cheikh Anta Diop, avouera-t-il, mais au finish on a emprunté d'autres chemins''.

 

 

GASTON COLY

 

 

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