Publié le 5 Jul 2018 - 15:19
MASSE SALARIALE, DETTE PUBLIQUE, PENSIONS DE RETRAITE…

Les députés à l’école du budget

 

Les députés de l’Assemblée nationale bénéficient d’une série de quatre sessions de formation axées sur le contrôle budgétaire, l’évaluation des politiques publiques, entre autres.

 

Grâce à un financement du programme d’appui à la réforme des finances publiques, domicilié au niveau du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan et soutenu par la Banque mondiale, 145 parlementaires de l’Assemblée nationale vont bénéficier d’un renforcement de capacités sur l’évaluation des politiques publiques et du contrôle budgétaire. Selon Dieh Mandiaye Ba, présidente de la commission de l’économie générale des finances, du plan et de la coopération, pendant une quinzaine de jours, tous les membres de l’hémicycle plancheront sur des questions sensibles telles que la masse salariale, la dette publique.

‘’Une question qui a trop intéressé nous députés, c’est la question de la retraite, des pensions de retraite. On est largement revenu sur ça, sur les conditions d’avancement et les modalités des fonctionnaires. On a aussi abordé les questions d’actualité concernant la masse salariale. Nous avons évoqué des questions liées aux salaires, aux rappels, mais également aux indemnités des enseignants qui posent problème. La question des magistrats au sein des syndicats de la justice mais également, les questions liées aux heures supplémentaires pour les personnels de la santé nous ont été présentées. Et elles constituent une des rubriques les plus importantes dans le budget de l’Etat. On a appris que le budget constitue 683 milliards. C’est quand même important. Si on y ajoute le budget du personnel des instituts, des établissements, tels que l’université, des organismes, ça avoisine 850 milliards’’, énumère la parlementaire.

Ainsi, cette formation de haute qualité vient-elle à son heure, selon les députés. ‘’Nous avons reçu certaines notions qui nous permettent de mieux faire notre travail. Nous venons de divers horizons et nous n’avons pas toujours les outils nécessaires qui permettent aux parlementaires de mieux faire leur travail. En France ou aux Etats-Unis, les parlementaires contrôlent eux-mêmes le budget. Ils vont voir ce que les politiques sont en train de faire, parce qu’ils ont été outillés. Ce qui n’est pas le cas pour nous. Nous venons de recruter quinze assistants parlementaires pour nous aider à faire le travail. Nous discutons de budget, sans même connaître ses contours. Aujourd’hui, nous avons les outils nécessaires pour bien comprendre le budget et bien discuter à l’Assemblée, afin de pouvoir être à la hauteur des missions que le peuple nous a confiées’’, dit l’honorable Aïssatou Sow Diawara, député maire de Golf Sud, 4e vice-présidente de l’Assemblée nationale.

Ainsi, les députés veulent désormais être en possession du rapport de la Cour des comptes.

KHADY NDOYE (MBOUR)

 

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