Publié le 28 Sep 2019 - 01:26
MATÉRIALISATION DU CONCEPT ‘’UBI TEY, JANG TEY’’ A THIÈS

Les inquiétudes de la Cosydep

 

A une semaine de l’ouverture des classes, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l'éducation publique (Cosydep), section Thiès, a émis, hier, des inquiétudes quant à la reprise immédiate des cours le jour de la rentrée.

 

Le jeudi 3 octobre prochain, les élèves vont regagner les salles de classe sur toute l’étendue du territoire national. Les autorités académiques de la région de Thiès veulent que les cours démarrent le même jour.

Mais à la cité du Rail, le célèbre concept ‘’Ubi tey, Jang tey’’ est parti pour être un échec. Dans plusieurs écoles de la commune de Thiès et même du département, les potaches vont devoir prolonger leurs vacances, en attendant qu’elles deviennent fonctionnelles. 

En fait, certaines écoles, à l’image de Petit Thialy, sont toujours sous les eaux, du fait des inondations qu’a connues la zone depuis quelque temps. Les pluies y ont occasionné beaucoup de dégâts matériels en envahissant les salles de classe.

Fort de ce constat, le coordonnateur régional de la Cosydep doute d’un démarrage effectif des enseignements-apprentissages le jour même de la rentrée scolaire 2019-2020.

Outre ces raisons principales, le successeur d’Abdou Kane Mbodj à la tête de la coordination régionale de la Cosydep pense qu’il faut l’implication de tous les acteurs pour parvenir à décanter la situation. ‘’Il faut le dire. C’est la combinaison de plusieurs facteurs qui fera que cette ouverture soit une réalité. Pour ce faire, il faut que l’État puisse engager son rôle clairement, en mettant en place un personnel suffisant. Il faut également que les collectivités territoriales s’impliquent dans le désherbage, la désinfection et la désinsectisation des classes. Il faut aussi que le personnel enseignant soit sur place à temps et que les parents eux-mêmes prennent toutes les dispositions nécessaires pour conduire leurs enfants à l’école, le jour de la rentrée’’, recommande Pape Abdoulaye Mbengue.

A propos des écoles envahies par les eaux pluviales, le collaborateur de Cheikh Mbow préconise la dotation en moyens logistiques pour toutes les écoles qui sont dans des zones inondables. Il s’agit, entre autres établissements scolaires, dit-il, de Petit Thialy  et de Jules Sagna. Même si le ministre de l’Éducation nationale s’est, lors de la clôture du séminaire de pré-rentrée scolaire 2019-2020 tenu récemment à Saly, engagé à ‘’mettre en œuvre, avec le concours de tous les acteurs, tous les engagements relevant de son département et de porter le plaidoyer pour les autres questions’’, Pape Abdoulaye Mbengue souligne que la tension est toujours réelle entre le gouvernement et le G7.

C’est pourquoi demande-t-il à tous de travailler de trouver des solutions durables afin d’aller vers une matérialisation effective de ‘’Ubi tey, Jang tey’’ et une année apaisée, sans heurts, ni tensions. 

Thiès-Nord prête pour le ‘’Ubi tey, Jang tey’’

Si la section Thiès de la Cosydep nourrit des inquiétudes quant à la concrétisation du concept ‘’Ubi tey, Jang tey’’, le maire Lamine Diallo reste convaincu que les cours peuvent ‘’bel et bien démarrer le 3 octobre prochain’’ dans toutes les écoles qui se trouvent dans le périmètre communal de Thiès-Nord. Pour y arriver, il annonce des mesures radicales.

‘’Par rapport à la rentrée fixée au 3 octobre prochain, la commune de Thiès-Nord va, dès lundi prochain, démarrer des opérations de désherbage et désinsectisation des classes dans toutes les 22 écoles. Les fournitures scolaires seront également disponibles dès la première semaine du mois d’octobre. Comme le veut le ministre de l’Éducation nationale avec le concept ‘’Ubi tey, Jang tey’’, en tant que collectivité territoriale, nous allons accompagner le gouvernement sénégalais. A notre niveau, toutes les dispositions sont en train d’être prises pour démarrer les cours le jour de la rentrée. Nous voulons vraiment que ce souhait puisse être réalisé’’, soutient Lamine Diallo en marge de la cérémonie de clôture des cours de vacances organisés par le Conseil communal de la jeunesse de la commune qu’il dirige depuis 2014.

La collectivité territoriale de Thiès-Nord gère en son sein 22 établissements scolaires. Et l’accompagnement de l’État en termes de moyens tourne autour de 9 millions de francs Cfa. Malgré les moyens limités dont dispose la mairie, le collaborateur d’Idrissa Seck précise que l’équipe municipale ‘’se bat, à l’approche de chaque année scolaire’’, pour combler le gap et apporter un soutien nécessaire à toutes les écoles.

Pour cette année, l’édile de la commune de Thiès-Nord ambitionne de doter les 22 établissements scolaires de blocs sanitaires, à l’image des deux écoles Moundiaye Thiaw et Idrissa Diop.

GAUSTIN DIATTA (THIÈS)

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