Publié le 7 Apr 2018 - 00:06
MAURITANIE

L’ambassadeur du Sénégal annonce le démarrage des travaux du pont de Rosso

 

L’ambassadeur du Sénégal en Mauritanie, SEM Mamadou Tall, a annoncé, ce 4 avril 2018, que ‘’les travaux du pont de Rosso vont démarrer, à coup sûr, courant 2018’’. L’annonce a été faite lors de la cérémonie organisée à l’occasion de la fête de l’indépendance de son pays. Monsieur Tall a passé en revue les différents aspects de la coopération liant le Sénégal à la Mauritanie.

 

D’abord, l’ambassadeur Mamadou Tall a magnifié l’excellence des relations entre les deux pays, qui se matérialise par la consolidation des liens de coopération dans les secteurs de la pêche, de l’élevage, du transport, de l’agriculture, de l’énergie, de la libre circulation des personnes et des biens, et des infrastructures.  Sur ce domaine précis, M. Tall a soutenu que la construction du pont de Rosso aura ‘’un impact certain sur la promotion des échanges économiques et commerciaux entre nos deux pays’’.

Il a ainsi affirmé que ‘’l’équipe technique sénégalaise est déjà à Nouakchott et travaille d’arrache-pied avec son homologue mauritanien’’. Parce que le financement est déjà bouclé depuis longtemps.

Il en va de même pour la découverte récente d’une importante quantité de gaz dans les eaux territoriales mauritaniennes et sénégalaises qui permettront, à en croire M. Tall, ‘’d’établir une bonne coopération dans le domaine des hydrocarbures afin que nous puissions ensemble tirer profit de cette précieuse ressource qui ouvre à nos deux pays frères de bonnes perspectives pour doper nos économies’’.

Au plan sécuritaire, il a indiqué que le Sénégal et la Mauritanie partagent les nobles idéaux de paix et de stabilité dans le monde, en ce sens que des rencontres se déroulent entre les responsables des services de sécurité des deux pays pour ‘’renforcer et unifier leurs moyens afin de lutter contre la criminalité transfrontalière, le trafic illicite, la prolifération des armes, le vol de bétail, la menace illicite…’’ . C’est pourquoi le Sénégal, a-t-il dit, apporte son soutien au G5 Sahel.

Abordant la question de la circulation des personnes et des biens, il a indiqué que les consultations se poursuivent entre les deux pays au plus haut niveau. ‘’Le comité paritaire se réunira à Saint-Louis, la semaine prochaine. Les 9 et 10 avril, ce sera la réunion des gouverneurs. Les ministres de l’Elevage se rencontreront les 11 et 12 du même mois.  Pour la pêche, le projet d’accords est quasiment fin prêt. La signature se fera à Dakar les mois à venir, il y a juste un problème d’agenda’’, soutient-il.

Destin commun

De son côté, le ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la Coopération, Isselkou Ould Ahmed Izidbih, venu représenté son pays à cette occasion, a souligné que le Sénégal et la Mauritanie partagent beaucoup de projets dans le cadre de l’Omvs qui est une organisation reconnue comme modèle d’organisation sous-régionale réussie. ‘’Nous partageons également, comme l’a dit Son Excellence, l’histoire, la géographie et la religion. Donc, un destin commun. Nos projets communs réussissent, les perspectives en matière énergétique sont très bonnes. En tout cas, quel que soit le niveau d’évaluation, la coopération entre le Sénégal et la Mauritanie est exemplaire’’. Toutefois, il a passé sous silence la question sur la libre circulation des personnes et des biens ainsi que la coopération dans le cadre de la pêche.

Sur le volet sécuritaire, il a abordé la question du G5. ‘’Globalement, a-t-il dit, cette force du G5 est en passe de devenir une réalité’’. La coopération au niveau sécuritaire sur les frontières ‘’se déroule bien’’ et le financement pour la construction du pont de Rosso ‘’est déjà acquis’’. Cette idée de mise en commun des forces pour lutter contre le terrorisme au Sahel est excellente et fédère tout le monde, selon le chef de la diplomatie mauritanienne. Egalement, il a indiqué, tout comme le diplomate sénégalais, que les études techniques sont achevées et le financement est prêt. ‘’C’est un projet important. Personnellement, je fais confiance aux techniciens de nos deux pays et aux départements concernés. Je suis sûr et rassuré que les travaux démarreront cette année’’.

IBOU BADIANE, CORRESPONDANT EN MAURITANIE

 

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