Publié le 7 Nov 2017 - 19:20
MAURITANIE

Mort du détenu Amadou Diack à l’hôpital de Nouakchott

 

Un détenu sénégalais est mort, ce dimanche 5 novembre 2017, au Centre hospitalier national de Nouakchott (CHN) des suites d'une maladie, selon des sources de l'Administration pénitentiaire et de l'hôpital. Amadou Diack, né en 1966 à Gayé au Sénégal, a été arrêté à Atar, puis jugé et condamné en janvier 2017 à 2 ans de prison pour trafic de drogue. Le détenu, qui souffrait de diabète, a été transféré, le 5 mai 2017, à Nouakchott pour subir un traitement à l'hôpital national. Pendant deux semaines, il a été interné au CHN. Convalescent, il a été ramené à la prison de Dar Naïm, à Nouakchott, pour y purger le reste de sa peine.

Il y a une semaine, il a rechuté. De nouveau, il a été conduit aux services du CHN pour de nouveaux soins. Après une crise, il a été admis au service de réanimation où il a rendu l’âme, ce 5 novembre dans la matinée. L'ambassade du Sénégal a été informée, après coup. Ses représentants se sont rendus à l'hôpital national de Nouakchott pour constater le décès. Ils déplorent le fait de n’avoir pas été informés du transfèrement du détenu et de la maladie qui l’a emporté. Sa famille, au Sénégal, a été informée, après enquête auprès de ses compatriotes à Atar, à 434 km au nord de la Mauritanie. Aux dernières nouvelles, la famille a décidé de l'inhumer à Nouakchott. Triste fin.

En Mauritanie, les détenus sont très souvent confrontés à un problème de couverture sanitaire adéquate. Les ambassades ou consulats ne sont pas informés de l'interpellation, de l'arrestation ou de l’emprisonnement de leurs compatriotes dont la grande majorité des prévenus sont incarcérés et condamnés parfois pour des motifs légers. L'Association mauritanienne des Droits de l'homme (AMDH) a toujours interpellé les autorités mauritaniennes sur ce genre de cas, afin qu'une information ou un contact permanent soit établi entre elles et les consulats des pays des migrants pour parer à toute éventualité.

Toutefois, et en dépit de cette situation malheureuse, l'AMDH continue de faire un travail d'accompagnement et d'assistance des communautés migrantes, à travers le Cadre de concertation des migrants.

Ibou BADIANE, correspondant en Mauritanie

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