Publié le 5 Jan 2014 - 16:04
MENACE D’EXPULSION DES MAGISTRATS

L’UMS dénonce un procédé ‘’cavalier’’ et ‘’illégal’’

 

La menace d’expulsion frappant certains magistrats occupant des logements administratifs a mis dans tous ses états le bureau exécutif de l’Union des magistrats sénégalais (UMS).

 

La tempête s’annonce dans les relations entre la Magistrature et l’Exécutif. Car, l’Union des magistrats sénégalais (UMS) est très remontée contre le Secrétariat général de la Présidence de la République. Elle s’étonne de la menace d’expulsion qui plane sur les magistrats occupant des logements conventionnés.

D’après l’UMS, plusieurs de leurs collègues ont commencé, depuis avant-hier, à recevoir des gendarmes. Soit, a renseigné l’UMS, ‘’pour leur remettre des documents intitulés «Avis de libération» les invitant à libérer les logements administratifs qu’ils occupent, au plus tard le 30 juin 2014’’, soit ‘’pour les inviter à se présenter devant des gendarmes chargés de les entendre’’.

Cette démarche de l’Exécutif est la raison du courroux de l’UMS. Elle dénonce l’absence de consensus dans ‘’ce processus maintes fois annoncé, de résilier certains contrats portant sur des logements conventionnés’’. Pour le bureau exécutif, il s’agit d’un ‘’procédé cavalier et illégal du Secrétariat général de la Présidence de la République qui ignore vraisemblablement les procédures idoines en la matière’’.

Car, aux yeux du président de l’UMS, El hadji Abdou Aziz Seck, ‘’la moindre des choses que devait faire l’État, c’était de prendre leur attache, compte tenu de plusieurs paramètres’’. En fait d’après M. Seck, ‘’si l’Etat décide de résilier les contrats, il doit les mettre dans des conditions de trouver un autre logement, en augmentant l’indemnité de logement’’. 

Toujours est-il que face à cette situation, le bureau de l’UMS a invité à la radicalisation. Elle demande aux magistrats concernés de ne donner aucune suite aux demandes ou convocations émanant des gendarmes qui se présenteront à leurs domiciles.

El Hadji Abdou Aziz Seck et ses collègues ne comptent pas se limiter à une dénonciation. ‘’L’UMS se réserve le droit de donner toute suite qu’elle estimera opportune contre ces actes de provocation contre la Magistrature sénégalaise’’, mettent en garde M. Seck et ses collègues.

FATOU SY

 

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