Publié le 20 Oct 2017 - 08:38
MENACES DE MORT CONTRE LE DIRECTEUR DE DAKARACTU

Bouba,  Magaye et Modou Amar dans les locaux de la DIC

 

La Division des investigations criminelles (DIC) a interpellé, hier, Bouba et Magaye, deux proches de l’homme d’affaires sénégalais Cheikh Amar, et son cousin Modou Amar. Cette interpellation fait suite à l’interrogatoire, d’il y a quelques jours, des deux hommes de main du patron du TSE. Ils sont impliqués dans les menaces de mort reçues par le Directeur de publication de Dakaractu, Serigne Diagne, qui n’a pas hésité à saisir la justice. De ce fait, il a été le premier entendu dans cette affaire pour éclairer la lanterne des policiers. Ces derniers, munis de tous les éléments, ont convoqué et cuisiné, pendant de longues heures, les deux bodyguards.

Cette triple interpellation annonce-t-elle un déferrement devant le procureur de la République ? Tout porte à le croire, car les faits sont très graves. Ils sont relatifs à un article du site d’informations faisant état de rétro-commissions intitulé : « La CRÉI sur la piste d’une supposée rétro-commission de 12 milliards versée à Cheikh Amar. Mécontents de ces révélations, ces hommes de main avaient appelé Serigne Diagne pour l’abreuver d’injures et de menaces, tel que le rapporte, le président de l’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL).

Les faits, explique Ibrahima Lissa Faye, se sont déroulés en présence du Secrétaire général de l’APPEL Daouda Thiam que le patron du site recevait. ‘’Non contents des injures salaces contre l’Administrateur du Site d’informations générales, ils ont juré sur la tête de leurs marabouts qu’ils vont avoir la peau de Serigne Diagne’’. Cela s’est passé le mercredi 11 octobre dernier, au soir. ‘’Ces sbires de l’homme d’affaires Cheikh Amar ne se sont nullement gênés. Ils se sont présentés, à tour de rôle, avant d’annoncer qu’ils allaient commettre un crime sur la personne du patron de Dakaractu. Pendant près de 10 mn, ils se sont targués de la puissance de leur mentor et que personne ne peut rien contre lui’’, s’insurge Lissa Faye.

Ceci avait poussé les éditeurs de la presse en ligne à se porter partie civile, en se joignant à la plainte déposée par Dakaractu. 

 

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