Publié le 4 Sep 2012 - 23:48
MEURTRE À LA CITÉ AVION DE OUAKAM

 Monique Baray a été tuée à coups de pilon et de gourdin

 

Monique Nzalé dite Mme Baray a donc rendu l'âme, suite à des coups de pilon et de gourdin assénés par ses voisins de chambre, Alioune Diouf et sa femme. Ces derniers sont actuellement entre les mains des pandores de la brigade de Ouakam ainsi que les deux enfants de la victime.

 

 

Samedi dernier, lorsque le téléviseur du sieur Alioune Diouf s'éteint d'un coup, le monsieur voit rouge et s'en va dans la chambre de sa voisine Monique Nzalé. Celle-ci abrite le disjoncteur des deux chambres contiguës. Le plaignant se heurte à sa voisine en train de se reposer, après une dure journée de travail. Celle-ci n'appréciant pas du tout que A. Diouf fasse irruption dans sa chambre sans s'annoncer, le lui fait savoir. Mme Baray lui demande de vider les lieux.

 

Toutefois, le voisin ne l'entend pas de cette oreille. Une dispute éclate, vite suivie d'une bagarre. Selon les témoins, alertés par les éclats de voix, la femme de l'agresseur s'est précipitée dans la chambre de sa colocataire pour prêter main forte à son mari. À deux, les conjoints auront raison de la ''dynamique'' Mme Baray, ''à coups de gourdin et de pilon''. D'ailleurs, une des filles de la défunte, Marie Augustine, qui se trouvait à ce moment-là sur la terrasse de la maison, pour récupérer des habits qu'elle avait mis à sécher, n'arrivera pas à temps pour sauver sa maman. Alertée par les éclats de voix, elle la trouvera gisant dans une mare de sang.

 

''Maman partageait tout avec sa femme''

 

Constatant le décès, la fille a contacté son frère. Joseph Baray, le fils aîné de la regrettée, constatera les dégâts. ''Quand, je suis arrivé, j'ai trouvé dans la chambre un pilon et un gourdin qui ont été saisis pas les gendarmes de la brigade de Ouakam qui étaient venus constatés la mort de Monique''. Le fils aîné confie : ''Depuis qu'on est là, le gars ne cessait de se chamailler avec ma mère. Et pourtant maman partageait tout avec sa femme''. D'ailleurs, il rapporte un des innombrables incidents entre sa maman et son bourreau. ''Un jour, je l'ai trouvé en train de se bagarrer avec ma mère. J'ai laissé passer. Toutefois, il n'a pas arrêté de s'en prendre à ma mère.''

 

Côté voisinage, ils ont été unanimes. Monique était une femme calme et travailleuse. ''Elle vendait des légumes au marché. C'est là-bas où je l'ai connue. Si vous voyez tous ces gens devant la maison, c'est parce qu'elle était d'une bonté extraordinaire'', témoigne Jean Lucien Martis, un chapelet autour du cou.

 

Hier, au moment où nous quittions les lieux, Alioune Diouf et sa femme, ainsi que la fille de la défunte Marie Augustine Baray blessée à la tête lors de la bagarre et son frère Jean Michel Baray étaient toujours à la gendarmerie de Ouakam, pour les besoins de l'instruction. Il faut noter que Mme Baray n'est pas encore inhumée. Elle se trouve à la morgue de l'hôpital.

 

ISIDORE A. SÈNE

 

 

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