Publié le 29 Oct 2016 - 08:53
MEURTRE DU TAXIMAN IBRAHIMA SAMB

Entre manifestations et indignation

 

L’affaire du meurtre d’Ibrahima Samb, un taximan abattu froidement par balle dans la nuit du jeudi à Yoff, continue de susciter la colère de ses collègues taximen. Pour manifester leur courroux, certains ont immobilisé hier leurs taxis sur la route de l’aéroport. Auparavant, ils avaient bloqué la circulation la nuit du meurtre avant de manifester encore leur colère hier matin.

Ce qui a poussé le secrétaire général du syndicat des travailleurs du transport routier du Sénégal, Alassane Ndoye, à faire un déplacement sur les lieux du crime, plus précisément à la station Shell de Nord Foire. Il a regretté l’acte et a invité au calme les conducteurs de taxis présents massivement sur les lieux.  Il a fait savoir que sous peu, ils vont organiser une rencontre et donner une consigne.

 En outre, le transporteur qui est député à l’Assemblée nationale a déploré  le manque de respect et de considération à l’endroit des transporteurs. Après son adresse à la presse, le syndicaliste s’est rendu au chevet de certains conducteurs arrêtés, laissant derrière lui des taximen inconsolables.

La LSDH dénonce l’usage abusif des armes à feu

Par ailleurs, ce drame a poussé la  Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) à poser le débat sur l’usage des armes à feu. Dans un communiqué parvenu à EnQuête, la LDSH ‘’regrette l’usage injustifié et excessif d’une arme à feu ayant entraîné le décès du chauffeur Ibrahima Samb’’. Selon l’organisation de défense des droits de l’Homme dirigée par Me Assane Dioma Ndiaye, ‘’les témoignages recueillis sur les lieux du drame ne laissent entrevoir aucune proportionnalité ni un état de nécessité quelconque’’.

C’est pourquoi la LSDH rappelle que ‘’si la détention d’une arme à feu peut être légale et légitime dans un état de droit, celle-ci ne peut en aucun cas constituer une source d’atteinte potentielle ou avérée à un droit aussi fondamental que le droit à la vie en dehors des conditions et permissions définies par la loi’’.

 Pour rappel, Ibrahima Samb a été tué par balle suite à une altercation avec le chauffeur d’un véhicule particulier qui s’est ensuite ‘’livré’’ à la gendarmerie de la Foire. Le présumé meurtrier du nom de Ousseynou Diop serait un commerçant connu dans la vente de voitures de luxe. Habitant Ouest-Foire, il est toujours en garde à vue tandis que le corps de la victime, après autopsie a été remis à sa famille pour inhumation, à Mont Rolland.

 

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