Publié le 4 Jun 2013 - 03:37
MINISTÈRE DE LA CULTURE - APRÈS UN SIT-IN AVORTÉ

Les animateurs contractuels envisagent une grève de la faim

 

Après avoir initié un sit-in que la police a dispersé mercredi, le collectif des animateurs culturels contractuels compte utiliser les grands moyens pour obtenir gain de cause. D'après nos sources, ses membres comptent entamer bientôt une grève de la faim.

Le collectif des animateurs culturels contractuels a promis de corser la lutte. Après le sit-in avorté avant-hier devant les locaux du théâtre national Daniel Sorano, ses membres ont annoncé différentes étapes dans ce combat s'ils n'obtiennent pas le limogeage du ministre en charge de la Culture, Abdou Aziz Mbaye.

D'après nos sources, la première étape sera une grève de la faim. Quand et où se réuniront les animateurs culturels contractuels pour la mise en œuvre de cela ? ''On ne peut pas encore tout dévoiler. Vous le saurez le moment venu. On communiquera sur cela'', ont laissé entendre nos interlocuteurs.

Cette décision est consécutive au sit-in que le collectif devait faire mercredi et interdit par la police. Les animateurs culturels contractuels sont venus nombreux ce jour-là devant les locaux du théâtre national Daniel Sorano. Seulement, les policiers ne leur en ont pas laissé la latitude. Une fourgonnette de limiers est arrivée sur les lieux et ses occupants ont demandé aux manifestants de se disperser sous prétexte qu'ils n'ont pas d'autorisation délivrée par le préfet.

''Depuis quand a-t-on besoin de déposer une demande d'autorisation pour un sit-in'', s'est demandé Mamadou Lamine Bâ, porte-parole du jour du collectif. Après quelques propos échangés avec les hommes en tenue, les manifestants ont consenti à vider les lieux. C'est ainsi qu'ils sont allés se réunir devant les locaux de l'ancienne RTS où ils ont juste eu le temps de parler à la presse avant que les policiers ne leur demandent une fois encore de débarrasser le plancher. ''On nous a interdit ce sit-in mais on ne peut nous interdire de dire ce qu'on souhaite. On veut qu'aujourd'hui même Macky Sall limoge Abdou Aziz Mbaye'', a tonné M. Bâ sous les applaudissements de ses camarades. ''On a eu des informations et on sait que c'est le directeur de Sorano, Massamba Guèye, qui a appelé les (policiers) et leur a demandé qu'on ne reste pas devant Sorano'', a accusé M. Bâ.

5 mois d'arriérés de salaires

En outre, le courroux de ce collectif est dû au refus par le ministre de tutelle de leur payer leurs salaires. A ce jour, le ministère de la Culture leur doit 5 mois d'arriérés de salaires. Le ministre s'est voulu du reste formel en soutenant qu'il ne paiera pas 34 des 42 animateurs culturels. Et ce sont ceux qui seront recrutés. Ce qui serait en porte-à-faux avec les instructions du chef du gouvernement et du président de la République. ''Abdou Aziz Mbaye semble être le chef d'orchestre du gouvernement. Il n'accepte pas les instructions que lui donnent le chef de l’État et le Premier ministre'', a dénoncé Mamadou Lamine Bâ. ''C'est un cafouillage total et du n'importe quoi qui est noté dans ce ministère. Il est en train d'employer des agents que j'appelle ses valets qui lui cirent ses bottes, dans un projet dénommé diversité culturelle ; tous les 15 jours, on dépense 16 millions de F Cfa''.

Après avoir hué le ministre une fois, les plaignants lui promettent le même traitement à sa prochaine sortie à Fatick, dans le cadre du projet de la diversité culturelle.
 

BIGUÉ BOB
 
 

 

Section: