Publié le 1 Dec 2020 - 17:29
MINISTRE DES FORCES ARMEES – SIDIKI KABA

‘’Le Sénégal ne peut sous-traiter sa sécurité’’

 

La grande manœuvre nationale dénommé "Falémé 2020" a pris fin vendredi dernier, avec le ‘’VIP Day’’ à Goudiri, présidé par le ministre des Forces armées. A cet effet, M. Sidiki Kaba a exprimé toute sa satisfaction sur le déroulement des opérations et salué le professionnalisme des acteurs.

 

Eu égard à ce qui passe dans certains pays voisins comme le Mali, l’armée sénégalaise se prépare en conséquence. Une manœuvre s’est tenue, à cet effet, dans la partie orientale du pays. Une opération dénommée ‘’Falémé 2020’’ qui a permis de mettre les éléments des forces armées dans des situations d’insurrection et d’attaques extérieures. Une cérémonie officielle de clôture de cette séance s’est tenue vendredi dernier, à travers une journée baptisée ‘’VIP Day’’. Elle a été présidée par le ministre des Forces armées Sidiki Kaba. Il a affirmé que le président de la République accorde une importance capitale à la sécurité du territoire national, car conscient qu'"un Etat souverain comme le Sénégal ne peut sous-traiter sa sécurité".

C’est pourquoi il a adopté une politique sécuritaire axée sur quatre domaines fondamentaux, à savoir : l'équipement, les infrastructures, la formation et la condition militaire. S'agissant du volet équipement, le ministre estime que l'armée n'a jamais été plus équipée que sous le régime actuel. Des armes modernes, efficaces et d'une puissance et portée importantes sont mises à la disposition des forces armées.

Parlant des infrastructures, le ministre a dit que des progrès sont réalisés et visibles, avec la réhabilitation des camps ainsi que la construction du camp militaire de Goudiri. Pour la formation, il y a la mise en place de l'Ecole de défense et de sécurité du Sénégal qui va, à la fois, abriter l'Ecole d'Etat-major et l'Ecole de guerre.

Le chef d'Etat-major général des armées (Cemga) Birame Diop est, quant à lui, revenu sur l'importance de la manœuvre, à travers les objectifs visés. Dans un premier temps, il s'agit de tester la capacité des forces de défense et de sécurité afin de mesurer les performances, mais aussi déceler les failles dans le but de les corriger. La manœuvre est aussi un prétexte pour renforcer l'interopérabilité entre les armes qui sont diverses, mais aussi les armées.

A en croire toujours le Cemga, le but de l'opération est de familiariser les éléments avec le terrain. Ces derniers doivent maîtriser, à la limite dominer l'environnement. Enfin, la manœuvre permet de rassurer les populations.

Selon le Cemga, le contexte actuel de crise dans la sous-région explique la pertinence de cette manœuvre. "La sous-région fait face à des défis sécuritaires complexes, aigus dont la prise en charge requiert une posture d'anticipation. Et qui parle d'anticipation, parle de planification, d'exercices, mais aussi de manœuvres", lâche-t-il.

Le haut-commandant de la gendarmerie nationale et directeur de la Justice militaire, le général Jean-Baptiste Tine, a rappelé la forte mobilisation de la gendarmerie dans la manœuvre, avec un demi-millier d'éléments, une centaine de véhicules et, pour la première fois lors d'une manœuvre, l'utilisation de deux aéronefs G1. Ces derniers ont permis de fournir des renseignements aux troupes au sol, de faire des missions de liaison. Il a aussi salué l'engagement concomitant de l'ensemble des forces de défense et de sécurité pour travailler sur une problématique transversale qui nécessite l'adhésion de tous pour le même but.

 

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