Publié le 2 Sep 2016 - 15:53
MISE EN ŒUVRE DU PSE

Le Cdes déplore la non-implication des Pme

 

Le président du Conseil des entreprises du Sénégal déplore la mise en écart des petites et moyennes entreprises dans la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent. Pourtant, récemment, le chef de la mission du Fmi à Dakar, Ali Mansoor, a soutenu que la réussite de ce plan passera nécessairement par le développement des Pme. Un conseil qui, de l’avis de Babacar Diagne, n’est pas pris en compte par les autorités.

 

La réussite du Plan Sénégal émergent (Pse) dépend en grande partie des petites et moyennes entreprises. C’est en substance ce qu’a révélé le chef de la mission du Fonds monétaire international (Fmi) qui a séjourné à Dakar du 17 au 30 août 2016. ‘’La croissance du Sénégal dépendra de la croissance des Pme’’, a défendu Ali Mansoor. Cet avis de l’expert du Fmi est partagé par le président du Conseil national des entreprises du Sénégal (Cdes). Une organisation patronale qui regroupe les très petites entreprises (Tpe) et les petites et moyennes entreprises (Pme).

Babacar Diagne qui s’exprimait hier en marge de l’atelier de sensibilisation sur le schéma de libération des échanges de la CEDEAO est du même avis qu’Ali Mansoor. ‘’C’est une chose que nous connaissons depuis belle lurette.  Rien n’a été fait pour impliquer les Pme-Pmi dans le Pse. Ça, c’est un grand problème’’, déplore le président du Cdes. Selon M. Diagne, le Sénégal ne peut pas émerger à partir du haut, c’est-à-dire ‘’qu’on ne peut pas émerger avec de grandes entreprises’’. Sa conviction est que l’émergence doit démarrer à partir de la base.

‘’Le président de la République Macky Sall disait que pour combattre la pauvreté, il faut combattre l’extrême pauvreté. Pour un succès du Pse, il faut impérativement une politique de promotion offensive des Pme. C’est ça qui va créer un tissu de Pme fortes qui pourront intégrer de grandes chaînes de valeur et contribuer de manière efficace à la création de plus de valeur ajoutée, à l’accroissement du produit intérieur brut (Pib) pour une croissance de qualité, une croissance inclusive’’, explique-t-il. Selon toujours Babacar Diagne, il n’y a pas un autre choix, ‘’le développement du pays passera nécessairement par les Pme’’.

Poursuivant son propos, le président du Cdes regrette que les acteurs des petites et moyennes entreprises ne soient pas intégrés dans le déroulement du Plan Sénégal émergent. Pour lui, c’est comme si ce Plan ne concernait que les grandes entreprises. ‘’Les Pme ne sont impliquées ni dans la mise en œuvre encore moins dans un organe décisionnel qui œuvre dans cette mise en œuvre. Mais il n’est pas trop tard. On peut rectifier le tir pour essayer d’innover avec des politiques inclusives’’, conseille M. Diagne.

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

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