Publié le 14 Aug 2015 - 18:48
MOBILISATION DES RECETTES AU PREMIER SEMESTRE 2015

Plus de 800 milliards déjà recouvrés par le Trésor

 

La direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) est en train de mobiliser les fonds. Au premier semestre de l’année 2015, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan annonce que c’est plus de 800 milliards de F Cfa qui ont été recouvrés. Amadou Ba était hier dans les locaux du trésor pour une visite de travail.

 

Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan continue son périple dans les directions rattachées à son département. Après la Direction générale des Douanes où il s’est rendu la semaine dernière, Amadou Ba et ses collaborateurs étaient hier à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor. En compagnie du ministre du Budget Birima Mangara et du Directeur général des Douanes Papa Ousmane Guèye, le ministre des Finances a fait le tour des différents services de la Comptabilité publique et du Trésor avant d’avoir une séance de travail de plus de deux tours d’horloge avec Daouda Soumaré et son équipe.

 Au sortir de cette rencontre, le ministre a révélé que le recouvrement est en train de s’améliorer. Pour le premier semestre de l’année 2015, le compteur affiche plus de 800 milliards de F Cfa recouvrés par le Trésor. Malgré cette bonne tenue des recettes, Amadou Ba attend plus. Parce qu’en face, dit-il, ‘’les besoins du pays sont immenses’’. ‘’Le ministre des Finances ne sera jamais satisfait totalement du travail de ses services même s’il reconnaît les efforts qui sont consentis’’, précise-t-il. Pourtant, à son avis, il y a des marges de progression qui sont bien là. Il attend de ses services qu’ils puissent percer cette marge afin que le ‘’PSE puisse être une réalité concrète avec des résultats bien au-delà des attentes du président de la République’’. Toutefois, il reconnaît que les ‘’recettes du pays se portent bien’’, mais, poursuit-il, ‘’ elles ne sont pas à la limite de nos attentes’’.

Par ailleurs, à l’occasion de cette visite, le ministre des Finances n’a pas manqué d’apprécier ‘’la modernisation et le renforcement du système d’information en vue de la dématérialisation des procédures’’ qui a eu lieu à la direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor. Tous ces changements apportent une amélioration dans la conduite des opérations. La transparence est aussi de mise au Trésor public, a ajouté Amadou Ba. C’est ce qui justifie même, souligne-t-il, la création de l’Agence comptable des Grands projets, la Direction du Secteur public local ou encore la mutation du centre informatique en Direction. Cependant, des efforts restent encore à faire pour une qualité irréprochable. Et parmi les défis que le ministre invite la DGCPT à relever, il y a la ‘’mise en place d’un cadre de partenariat avec le secteur privé local’’, ‘’l’amélioration de la qualité des services rendus aux usagers’’, ou le ‘’renforcement de l’Etat actionnaire’’. ‘’Ces défis sont lourds de contraintes, mais ils sont porteurs d’opportunités’’, dit-il, pour motiver ses agents.

Sur un autre registre, Amadou Ba est revenu sur le différend qui oppose deux de ses services : la Direction générale des douanes et celle du Trésor. Un problème qui, du fait, est occasionné par un quitus fictif. Mais pour le ministre ‘’la question est maintenant dépassée’’ et ‘’aujourd’hui, il n’y a plus de problème’’ car ‘’les questions sont très bien adressées et les réponses sont apportées.’’ ‘’Le ministre du Budget et moi-même sommes rassurés’’, avance-t-il pour couper court aux supputations.

ENDETTEMENT PUBLIC

Le Sénégal est à 50% de son PIB

Le service de la dette grimpe. A ce jour, le Sénégal est ‘’à un peu plus de 50% du PIB en terme d’endettement’’, a révélé hier, le  directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor. Daouda Sembène, qui s’exprimait en marge de la visite de travail du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan et de son équipe, reste toujours persuadé que le pays est toujours ‘’à un niveau de risque très peu élevé’’. Avec 50% de taux d’endettement rapporté au PIB, le Sénégal est loin de la norme communautaire de l’UEMOA qui est de 70%. En valeur absolue, le taux d’endettement du Sénégal est de plus de 3000 milliards, précise le Dg de la Comptabilité publique et du Trésor.

Cependant, il explique que ‘’70% de la dette publique du Sénégal est composée de dette extérieure’’. Toujours dans cette composition, le Sénégal, ajoute-t-il, a fait recours à ‘’une dette à long terme’’ avec un service de dette assez léger.

 ‘’En matière de dette, le Sénégal s’est doté de tous les outils pour non seulement bien mesurer là où il pose les pieds en matière d’endettement mais de plus, dans la qualité de l’endettement, dans l’emploi de cet endettement. Quand on s’endette, c’est pour des projets qui vont concourir à augmenter la valeur ajoutée, donc la croissance’’, a soutenu Daouda Sembène.

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

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