Publié le 22 Mar 2019 - 01:45
MOIS DU CINEMA AU FEMININ

Séquence une, Ejicom

 

Les courts-métrages fiction et documentaire ‘’Une place dans l’avion’’ et ‘’Une femme lionne’’ ont été projetés, hier à l’Ejicom. C’était dans le cadre du Mois du cinéma au féminin. La réalisatrice du second film, Lobé Ndiaye, a pris part à la séance, ainsi que son fil conducteur, Andrée Marie Diagne Bonané.

 

La 7e édition du Mois du cinéma au féminin, une initiative de l’Association sénégalais des critiques de cinéma (Ascc),  a été ouverte hier. Pour bien faire les choses, l’Ascc a porté son choix sur deux courts-métrages sélectionnés à la dernière édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) : ‘’Une place dans l’avion’’ et ‘’La femme lionne’’. Le premier, signé Khadidiatou Sow, est sacré Poulain d’argent dans la catégorie fiction, et le second est réalisé par Lobé Ndiaye.

Ce dernier est un documentaire, un portrait du professeur Andrée Marie Diagne Bonané. Et c’est l’Ecole supérieure de journalisme, des métiers de l’Internet et de la communication (Ejicom) qui a reçu la manifestation. En 26 minutes, Lobé Ndiaye a tant bien que mal essayé de présenter la grande dame qui se cache derrière le professeur agrégé en philosophie, Mamoussé Diagne. La Burkinabé d’origine vit au Sénégal, à Dakar, depuis plus de 40 ans. Elle a formé beaucoup de professeurs de lettres, étant elle-même professeur de lettres. Elle est une farouche militante des droits des femmes et du maintien des filles à l’école. Ces combats nobles qu’elle mène sont l’une des raisons pour lesquelles Lobé Ndiaye a décidé d’immortaliser Andrée Marie Diagne Bonané à travers ce documentaire de 26 minutes.

‘’Mme Diagne est une femme forte. Elle m’a eu au lycée et à l’université. Je me devais de faire ce film. Je devais le faire pour lui rendre hommage. Elle est une femme intellectuelle et une femme d’intérieur qui sait bien prendre soin de son mari et s’occuper de sa famille. Elle est d’une générosité dans la transmission extraordinaire’’, a dit Lobé Ndiaye. Elle a également fait ce film pour magnifier la parfaite intégration de cette Burkinabé au Sénégal. Tout cela ressort dans son documentaire. Sa proximité ou la grande affection pour son sujet l’a peut-être poussée à vouloir ‘’organiser sa scène’’. Même si elle affirme avoir fait 27 documentaires et a essayé de respecter toutes les règles qu’impose ce genre en tournant ‘’La femme lionne’’, son film a, par moments, des airs de reportage télé avec des mises en scène assez flagrantes. Après, c’est un choix esthétique qui ne lui est pas propre ou qu’on pourrait lui reprocher.

‘’Une place dans l’avion’’ de Khadidiatou Sow a attiré l’attention des étudiants d’Ejicom. Malheureusement, son auteure n’était pas présente pour répondre aux questions. Elle a raté une belle occasion d’échanger avec des étudiants qui ne connaissent pas forcément le cinéma africain, mais qui sont pertinents et ont su poser les bonnes questions. La présidente de l’Ascc, par ailleurs présidente de la Fédération africaines des critiques de cinéma, Fatou Kiné Sène, a essayé, à sa manière, d’apporter quelques réponses aux interrogations des étudiants.

En outre, le Mois du cinéma au féminin est initié depuis sept ans par l’Ascc. L’initiative vise à promouvoir le travail des femmes qui s’activent dans le septième art. Cela va des réalisatrices aux maquilleuses, en passant par les techniciennes et les productrices. Chaque année, entre projections de films et conférences débats, l’Ascc essaie d’apporter sa pierre à l’édifice. Depuis deux ans, les organisateurs ont fait le choix d’organiser les projections des films dans des instituts de formation en journalisme. Une manière d’intéresser les jeunes au journalisme culturel, à la critique cinématographique et les faire découvrir par la même occasion ce que font les réalisatrices sénégalaises.

BIGUE BOB 

 

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