Avec une victoire incroyable (9-0) contre l’Equateur pour son premier match à Nassau (Bahamas), jeudi, le Sénégal démarre encore bien pour sa 6^e Coupe du monde de football de plage. Le sélectionneur Ngalla Sylla revient ici sur les clés du succès de cette entame, avant d’analyser les forces et faiblesses du prochain adversaire, en l’occurrence le pays organisateur. Entretien !

Large victoire (9-0) contre l’Equateur, vous attendiez-vous à une si belle entame dans ce Mondial ?

Sérieusement, non ! Je m’attendais à une victoire, mais pas à ce score. Dieu merci, encore une fois ! Tout le mérite revient aux joueurs car ils ont respecté les consignes. Ils ont fait une très bonne préparation. Aujourd’hui, la concentration, l’envie et la détermination ont été déterminantes pour gagner ce match. Chapeau à mes joueurs, l’encadrement technique et à la délégation sénégalaise ici présente !

Avant le match, vous affirmiez méconnaître l’adversaire. Qu’est-ce qui a été déterminant pour gagner par un tel score ?

Comme je viens de le dire, tout le mérite revient aux joueurs. Mais je pense que le score (9-0) n’est pas du tout mal pour l’Equateur. Peut-être parce qu’ils sont des novices dans cette compétition. Nous avons profité ainsi de leur manque d’expérience pour marquer des buts. Mais il a fallu attendre la 7^e minute pour décanter la situation parce qu’ils étaient bien en place. Ils ont un très grand entraîneur qui avait posé une équation qu’il fallait résoudre. Avec un système défensif à 4 joueurs, ils cherchaient parallèlement des une-deux. Ils nous ont créé beaucoup de problèmes. Peut-être qu’Alsény Ndiaye (gardien) était aussi dans ses grands jours. (…) Les trois buts du premier tiers-temps ont été très importants car ils voulaient coûte que coûte réduire le score au deuxième tiers-temps. On a profité ainsi de leurs erreurs pour les contrer et aggraver le score à chaque occasion.

Le Sénégal joue son deuxième match ce samedi devant le pays organisateur (Bahamas), qui a d’ailleurs perdu d’entrée contre la Suisse (3-2). Pensez-vous que les Lions et les Helvètes constituent les favoris de la poule A ?

Non, le Sénégal n’est pas favori. Les seuls favoris du groupe restent la Suisse et les Bahamas. Il ne faut pas se dire que les données vont changer en se basant juste sur les résultats de la première journée. Encore une fois, le pays organisateur est une équipe à respecter. Et quoi qu’on puisse dire, le match Bahamas - Suisse était très serré, en témoigne le score final de la rencontre. Les Bahamas sont un adversaire très coriace et on s’attend à un match très difficile. Il faut que les joueurs se remobilisent, oublient rapidement cette victoire et se concentrent davantage. L’enjeu de cette rencontre est la qualification au second tour qui peut s’obtenir au bout d’une nouvelle victoire.

Vous avez apparemment bien étudié le prochain adversaire (Bahamas). Pouvez-vous nous dire leurs forces et faiblesses ?

Les forces de cette équipe sont tellement nombreuses. Sur le plan de la morphologie, ce sont des joueurs de grande taille et très costauds. Pour déjouer leur système, il faut de la vivacité. On va s’appuyer sur cet aspect, même si ce ne sera pas évident avec le sable. L’autre force de cette équipe est qu’elle gagne ses duels et est très forte physiquement. Hier (jeudi), la Suisse avait du mal à développer son jeu. Cependant, on peut avoir des forces et des faiblesses mais un match n’est jamais gagné à l’avance. Ainsi pour leurs faiblesses, on peut dire qu’ils commettent trop de fautes.

De notre côté, on essayera au maximum de réussir sur les balles arrêtées. Espérons que demain (ce samedi), Babacar Fall va se réveiller, parce qu’il n’a pas marqué. Il était notre meilleur buteur à la dernière Can, on demande ainsi au peuple sénégalais de prier pour lui, on a un match très difficile qui nous attend. (…). Notre chance est qu’on a un plus sur la récupération (2 heures de temps) par rapport aux Bahamas. Mais il faut noter aussi parmi les forces de cette équipe nationale des Bahamas le public massif qui va coller derrière elle. 

OUMAR DEMBELE (STAGIAIRE)