Avec un reluisant départ de deux victoires d’affilée dans la poule A, le Sénégal a perdu son 3^e et dernier match face à la Suisse et en même temps sa place de leader. Une position qui l’oblige à défier l’Italie, première du groupe B, en quart de finale, ce jeudi. Malgré cette petite désillusion, l’entraîneur des Lions, Ngalla Sylla, reste confiant contre les Transalpins qu’ils avaient d’ailleurs battus en 2007, au Brésil.

Comment analysez-vous le dernier match de poule du Sénégal perdu contre la Suisse, qui finit en même temps première du groupe A ?

C’est un match plein d’enseignements. Le Sénégal a perdu la première place, certes, mais l’objectif était de se qualifier en quarts de finale. De 16 équipes, il en reste aujourd’hui 8, dont le Sénégal. Dieu merci ! Le plus important est de se qualifier. Ce match contre la Suisse est déjà terminé et on retient que le Sénégal a beaucoup progressé sur le plan technico-tactique. Physiquement aussi, on est bien en place. Sur l’ensemble des matchs, on a marqué 25 buts et encaissé 6. Pour l’instant, nous détenons la meilleure attaque et sommes ex aequo avec l’Italie sur la meilleure défense. Et par rapport à notre rencontre (1/4 finale) de jeudi, c’est un match qui sera favorable à l’équipe la plus engagée et qui a le plus d’envie sur son adversaire.

L’Italie est une équipe que vous redoutiez pour les quarts de finale. Malheureusement, vous êtes aujourd’hui devant le fait accompli. N’y a-t-il pas de regrets ?

Certes, il y a des regrets, mais on est dans une compétition. On aurait bien voulu finir premier du groupe, mais on ne l’a pas fait. Mais quoi qu’on puisse dire, on ne va pas se sous-estimer devant l’Italie. C’est une équipe qu’on respecte beaucoup, car c’est une grande nation de Beach Soccer. Rappelons juste qu’en 2007, nous l’avions battue en phase de poules (6-5 a.p). Elle a pris sa revanche en 2011 (4-4 ; 2 tab 3)  à cette étape (quarts). Donc en deux confrontations, chacun a eu une victoire. Ce sera un match de confirmation. Et sur le match contre la Suisse, on a perdu à 23 secondes de la fin, sur des fautes de jeunesse. On aurait pu gagner du temps si notre gardien titulaire (Alsény Ndiaye) n’était pas exclu. C’est un carton rouge qui n’est pas du tout normal. Le règlement est clair là-dessus. J’aurais pu accepter la sanction si le gardien, dernier rempart, avait commis la faute dans l’axe du but, mais c’était hors de celui-ci. La Fédération va écrire, nous attendons maintenant le verdict. Espérons que notre meilleur gardien va revenir ; le cas échéant, on fera avec le second (Abdou Karim Samba).

‘’On sait que notre prochain adversaire a marqué 12 buts sur des retournés’’

L’Italie a fait carton plein dans sa poule (B). Comment comptez-vous faire pour la freiner ?

On va vers un grand match. On va visionner les vidéos de cette équipe, même si on l’a supervisée à plusieurs reprises. Déjà, on sait que notre prochain adversaire a marqué 12 buts sur des retournés. Cela veut dire qu’ils sont forts sur ce plan. On sait aussi que c’est une équipe attentiste. Elle a pratiquement le même style que nous. A partir de ses récupérations, elle procède par des contres pour marquer. Ils ont un jeu direct, du gardien à l’attaquant. Ce dernier dévie pour permettre à son partenaire de faire des retournés acrobatiques. (…) Mais avec tout le respect qu’on a pour l’Italie, on a aussi nos chances sur ce match.

Comment jugez-vous le moral de votre équipe après la défaite contre la Suisse et l’absence probable du capitaine Alsény Ndiaye contre l’Italie ?

J’ai des joueurs guerriers ! Je leur tire vraiment le chapeau. Après la rencontre (contre la Suisse), le public s’est mis à les applaudir et à les encourager pour leur grande prestation. C’était le meilleur match du tournoi. Ils avaient la tête baissée, parce qu’ils n’aiment pas la défaite. Et dans la nuit, peu de joueurs ont mangé. Mais une fois après, on les a remobilisés. Ce (mardi) matin, ils ont fait une séance correcte. L’ambiance est au top, ils sont revenus dans de meilleurs sentiments. Espérons, jeudi (aujourd’hui), qu’ils feront mal devant l’Italie.