Publié le 27 Aug 2012 - 08:30
MORIBA MAGASSOUBA JUGE LE NOUVEAU REGIME

« On parle de rupture mais on ne voit rien qui va dans ce sens

 

La rupture tant promise par les nouvelles autorités politique, n’est pas encore de rigueur. C’est le sentiment du journaliste indépendant Moriba Magassouba, invité de l’émission « Remue-ménage » de la Rfm, ce dimanche 26 Août.

 

« Il y a eu un effet d’annonce par rapport aux audits mais un certain nombre de pratiques déplorables montre qu’il n’y a pas de véritables ruptures », a diagnostiqué le journaliste Moriba Magassouba. A ses yeux, des méthodes en vogue sous Wade sont en train d’être perpétuées. Il s’agit notamment du gaspillage, du népotisme et de la gestion des finances publiques. A ce propos, il fustige et juge « indécent » l’annonce d’achat de 250 véhicules aux parlementaires, l’allocation de 10 millions de prime d’installation aux ministres « au moment où le peuple souffre ».

 

Ce qui lui fera dire « qu’ on parle de rupture mais on ne voit rien qui indique qu’on va dans ce sens ». Au contraire fulmine Moriba Magassouba, « Avec les cinq mois de présence de ce nouveau régime, on ne fait que du toilettage et du cosmétique ». Pour qu’il y ait un véritable changement dira-t-il, « il faut une rupture radicale en rompant définitivement avec les pratiques de l’ancien système ».

 

"Ce sont des économies de bouts de chandelle"

 

Sur un autre volet, le journaliste estime que c’est une bonne chose que l’Etat fasse tout pour débusquer l’argent caché dans les paradis fiscaux. Mais, il considère que l’Etat aurait pu prendre une mesure spectaculaire avec la baisse du salaire du président de la République, des ministres et des parlementaires. Car, estime t-il, la réduction du salaire des directeurs généraux de certaines sociétés de 15 à 5 millions, n’est certes pas négligeable mais ce n’est pas assez. « Ce sont des économies bouts de chandelle », juge le journaliste.

 

A noter que Moriba Magassouba est un journaliste sénégalo-ivoirien, auteur du fameux "Sénégal, demain les Mollah ?" et qui a exercé dans plusieurs organes dont "Le Soleil", "Jeune Afrique", l’agence de presse Pana, et plusieurs magazines panafricains.

 

Nettali

 

 

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