Publié le 30 Aug 2019 - 22:58
MORT DE DEUX DETENUS A REBEUSS

L’autopsie conforte l’administration pénitentiaire

 

Les causes de la mort des deux détenus décédés, dans la nuit du mardi à la maison d’arrêt de Rebeus, sont connues. D’après les résultats de l’autopsie, Babacar Mané et Cheikh Ndiaye sont morts d’une crise cardiaque par électrocution.

Ce qui conforte la thèse de l’électrocution avancée par l’administration pénitentiaire dans un communiqué publié mercredi. En fait, le certificat de genre de mort établi par le médecin atteste l’existence de ‘’légions de brûlure électrique au cerveau et à l’épaule droite, congestion généralisée et intense des visières secondaires et une défaillance cardio-cricuhetone brute’’. Agés de 19 ans et 18 ans, les deux détenus étaient pensionnaires de la cellule 11 où l’incident a eu lieu. En fait, un ventilateur a produit des étincelles provoquant un mouvement de panique parmi les détenus. Malheureusement, Babacar Mané et Cheikh Ndiaye n’ont pas survécu.

Quoiqu’il en soit, une enquête est ouverte et les auditions ont même démarré pour élucider ce drame. Parallèlement à l’enquête, une délégation l’Observatoire national des lieux de privation de liberté (Onpl) s’est rendue, hier, à la prison pour s’enquérir de la situation.

Cette enquête, les organisations de défense des droits de l’homme la veulent impartiale. Dans un communiqué conjoint, la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) et Amnesty international exigent une enquête indépendante. Elles exhortent également le gouvernement ‘’à mettre en œuvre un projet de construction d’une nouvelle prison dans la région de Dakar’’. Car, aux yeux de Me Assane Dioma Ndiaye et Cie, ‘’Rebeuss ne répond plus aux normes et standards internationaux’’. Par ailleurs, ils demandent à l’Etat ‘’de trouver une solution aux longues détentions provisoires, principales causes de la surpopulation carcérale’’.

Il faut souligner que Babacar Mané, domicilié à Tivaouane Peul, avait été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour les délits de « vol avec violence, sur la voie publique et détention d’arme blanche ». Il était donc en détention provisoire et son dossier avait été confié à un juge d’instruction. Le second, Cheikh Ndiaye, domicilié à Thiaroye, avait lui été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour les délits d’association de malfaiteurs et de vol en réunion. Tous les deux attendaient d’être auditionnés par le juge d’instruction. 

 

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