Publié le 29 Aug 2017 - 08:44
MORT DU DETENU IBRAHIMA MBOW A REBEUSS

La famille de la victime convoquée mercredi prochain

 

Du nouveau dans l’instruction du dossier Ibrahima Mbow dit Ibrahima Fall, un détenu mort lors de la mutinerie survenue le 20 septembre 2016 à la Maison d’arrêt de Rebeuss. Le Doyen des juges d’instruction a convoqué  demain mercredi 30 août 2017 la famille de la victime, notamment la mère et la veuve du défunt,  pour une audition. Cette convocation intervient après la menace brandie une nouvelle fois par la famille. Celle-ci dénonçait la lenteur de la procédure et promettait de se faire entendre si aucun acte n’était posé d’ici la commémoration du décès du prisonnier, prévu dans quelques semaines.

Agé de 33 ans, Ibrahima Fall était en détention préventive pour recel et devait être jugé la semaine suivant son décès. Mais une balle a mis fin à sa vie lors de la mutinerie déclenchée par des prisonniers qui en ont plus qu’assez de leur longue détention préventive aggravée par des mauvaises conditions d’incarcération. L’autopsie faite par le docteur Ibou Thiam de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar avait conclu à une mort due à des ‘’plaies pénétrantes thoraciques et crâniennes avec perforation pulmonaire droite, des lésions cérébrales et hémorragies de grande abondance, à la suite de coups et blessures par arme à feu. Le parquet a confié l’enquête à la Division des investigations criminelles (DIC) qui a entendu les matons ainsi que la famille de la victime.

La famille qui a toujours dénoncé le fait qu’aucun acte n’ait été posé a constitué Me Assane Dioma Ndiaye et a même déposé une plainte avec constitution de partie civile. Face aux multiples complaintes de l’oncle de la victime à travers des sorties médiatiques, le procureur de la République avait tenté de rassurer la famille. ‘’J’en appelle à la compréhension des familles de la victime. Je comprends parfaitement que quand on perd un parent proche, le seul souci qu’on a, c’est de voir l’affaire élucidée ; et en cas de mort d’homme, de savoir qui a tué. Mais vu qu’il s’est agi de mouvement de masse, il n’est pas toujours évident de connaître l’auteur précis des faits. En l’espèce, je dois vous rassurer qu’aucune entrave, qu’aucun  blocage, qu’aucune protection ne sera accordée au traitement de ce dossier. L’enquête suit son cours et toute personne pouvant contribuer à la manifestation de la vérité sera la bienvenue’’, disait Serigne Bassirou Guèye lors d’une conférence de presse tenue le 3 mars dernier.

 

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