Publié le 2 Mar 2015 - 01:40
MORTALITE MATERNELLE ET INFANTILE

Malick Gackou lance la ‘’Fondation Maternité solidaire’’

 

La situation sanitaire des femmes, des nouveau-nés et des enfants est caractérisée, en Afrique sub-saharienne en général et au Sénégal en particulier, par un risque élevé de mortalité et de morbidité sévère. Pour contribuer au développement humain durable, Malick Gackou s’investit.

 

Le progressiste Malick Gackou se lance dans le combat contre la mortalité et la morbidité maternelle. Le numéro deux de l’AFP, Malick Gackou, a lancé hier la fondation ‘’Maternité solidaire’’, afin de contribuer à l’amélioration de la santé maternelle et infantile. Le contexte actuel est marqué par un manque d’informations sur les attitudes à adopter, l’insuffisance de l’offre de soins, l’accroissement des coûts de soins et le faible niveau de couverture sociale. Ainsi, le président de cette fondation reste convaincu que les défis sont complexes, mais non impossibles.

D’où le slogan : ‘’Faire en sorte que plus jamais une femme ne meurt en donnant la vie.’’ ‘’Chaque quatre heures, une femme meurt en donnant la vie. Cette situation est inacceptable’’, selon Malick Gackou qui souhaite que cette tendance soit renversée. Le progressiste demande ainsi la mobilisation de tous, des partenaires techniques, de l’Etat et de la société civile. Car, le manque d’engagements des leaders constitue un blocage, d’après des analyses situationnelles. Il ajoute : ‘’Nous en avons les moyens, la conviction et la détermination à faire en sorte qu’aucune femme ne meurt en donnant la vie.’’

‘’Une approche mobile et participative’’

L’élaboration de plans stratégiques, la sensibilisation des populations et le financement des projets de recherche sont inscrits dans l’agenda de la fondation. Parmi ceux-ci, une approche participative et une stratégie mobile, c’est-à-dire aller vers les populations, sont prévues. Le plan d’actions établi prévoit, au cours des cinq prochaines années, d’intervenir dans les régions de Dakar, Kaolack, Matam, Ziguinchor, Fatick, Diourbel et Kaffrine. Au cours de la seconde phase 2020 2025, les activités seront étendues dans toutes les régions du Sénégal, même dans certains pays africains au sud du Sahara.

Dans le court terme, annonce Cheikh Tidiane Cissé, membre du bureau conseil, il sera question d’améliorer l’accès aux soins préventifs et curatifs des femmes et des enfants des zones défavorisées. Dans le moyen terme, disposer d’un réseau de huit structures sanitaires, (02 à Dakar, 01 dans une localité défavorisée et 06 autres dans des régions ciblées). Dans le long terme, ouvrir un hôpital de référence mère-enfant de niveau international capable de prendre en charge les principales pathologies responsables de la mortalité maternelle et néonatale en Afrique sub-saharienne.  

D’après les derniers chiffres, 2 000 décès maternels sont enregistrés par an au Sénégal, soit 392 décès maternels pour 100 000 naissances maternels par an. La même tendance est observée pour la mortalité néonatale, infantile et infanto-juvénile, dont les taux ont baissé entre 2005 et 2011.  

AIDA DIENE

 

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