Publié le 12 Jan 2018 - 23:49
MORTALITÉ MATERNELLE A THIÈS

67 décès enregistrés en 2017 dans les structures sanitaires

 

La région de Thiès a enregistré en 2017 soixante-sept (67) cas de  décès maternels contre 80 en 2016, sur à peu près 150 000 naissances vivantes. Ce qui fait un ratio de 107 décès pour 100 000 naissances vivantes, a déclaré hier à Thiès le Dr Malick Ndiaye, médecin-chef de région.

 

En termes de lutte contre la mortalité maternelle, la région de Thiès présente des résultats satisfaisants. En 2016, 80 décès maternels ont été enregistrés dans toutes les structures sanitaires de la région et 67 en 2017, soit 107 décès pour 100 000 naissances vivantes. Des avancées ‘’notoires’’ d’après le médecin-chef de région. ‘’De 2014 à 2016 au niveau du Sénégal, la mortalité maternelle, infanto-juvénile néonatale a baissé. Au niveau de la région de Thiès également, nous avons une forte baisse de la mortalité infantile et maternelle. L’année dernière, Thiès avait enregistré 80 décès au niveau de toutes les structures de santé de la région.

Cette année, la région a enregistré 67 décès maternels sur à peu près 150 000 naissances vivantes. Donc, ce nombre de décès est beaucoup moins important. Ces indicateurs montrent que des progrès ont été notés dans ce domaine’’, a soutenu le Dr Malick Ndiaye, lors d’un Comité régional de développement (Crd) de présentation de la 4ème phase de l’enquête démographique de santé continue sur la prestation de soins de qualité.

Si des efforts ont été consentis dans le domaine de la mortalité infantile, avec un taux de 90% (70% en 2016) des femmes qui accouchent dans les structures de santé, le médecin-chef de région reconnaît que des difficultés ont été notées dans la prise en charge des maladies non transmissibles, notamment le diabète, l’hypertension… ‘’Au niveau de la prise en charge du diabète, le service n’est pas disponible dans toutes les structures de la région. Le service n’est pas aussi disponible au niveau de la cardiopathie. C’est à nous de veiller à ce que ça soit corrigé. Il y a des indicateurs à améliorer parce que 57% des femmes qui accouchent au niveau des structures de santé de Thiès sont prises en charge par un personnel qualifié. Cela demande des efforts pour que nous ayons au moins un taux de 80 à 90%’’, a poursuivi le Dr Ndiaye, révélant que le taux de fécondité est de 4,4 enfants par femme au niveau de la région de Thiès.

Mise en service des blocs opératoires

La région dispose en son sein de quatre blocs opératoires. Un à Thiès, un à Mbour, un à Tivaouane et un autre à Thiadiaye. Il reste à ouvrir ceux du centre de santé de Thiès, de Mékhé, de Popenguine et de Khombole. L’ouverture de ces blocs va, selon le Dr Malick Ndiaye, participer davantage à la réduction du taux de mortalité maternelle dans la région. ‘’Si nous parvenons à avoir huit blocs opératoires qui sont ouverts 24h/24, nous pouvons diminuer par deux le nombre de femmes qui décèdent en donnant la vie. Nous avons réglé le problème de l’évacuation dans la mesure où nous avons réceptionné 12 ambulances. Cela a permis de diminuer le nombre de décès. Mais il faut également qu’on puisse affecter au niveau de ces blocs opératoires des gynécologues et des anesthésistes’’, a préconisé le Dr Ndiaye, tout en invitant les collectivités locales à s’impliquer davantage dans la lutte contre la mortalité maternelle et infanto juvénile.

De son côté, l’Adjoint au gouverneur, chargé des affaires administratives, s’est réjoui du fait que ‘’Thiès est leader’’ dans la lutte contre cette mortalité maternelle. Cependant, Mbassa Sène a demandé aux acteurs de tout faire pour ‘’maintenir le cap sur les indicateurs sur lesquels Thiès est leader’’ en matière de lutte contre la mortalité maternelle. Il a ensuite plaidé pour la mise en service des blocs opératoires et la formation sanitaire qualifiée, en vue de mieux prendre en charge les urgences dans toute la région. 

GAUSTIN DIATTA (THIÈS)

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