Publié le 22 Aug 2013 - 17:50
MOUHAMED FAYE, PIVOT DU SÉNÉGAL

 ''Je ne sais pas comment je suis devenu basketteur''

 

Il est l’un des cadres de l’équipe nationale de basket du Sénégal. Grand pivot, Mohamed Faye donne le tournis aux défenses adverses. Trouvé à hôtel des Lions à Abidjan, dans le quartier Marcory, il revient sur le premier match du Sénégal et parle des ambitions de l’équipe dans cette CAN de basket.

 

Le Sénégal n'a pas rassuré lors de sa première sortie à l’Afrobasket contre l'Égypte, mardi. Qu’est-ce qui s’est passé ?

C’est important de savoir une chose, un premier match n’est jamais facile. C'était notre premier match officiel ensemble et cela n’a pas été facile du tout. À un moment donné du match, nous avons pris une avance qui a provoqué un excès de confiance et c’est quelque chose que nous devons absolument éviter prochainement. Si nous mènons de plus de 15 points, nous n'allons pas nous relâcher, nous allons garder la même cadence jusqu’à la fin du match pour mettre la pression sur l’adversaire.

 

''La pression sera du côté de la Côte d'Ivoire''

 

On vous connaissez plus percutant que cela, même si vous avez été le meilleur marqueur du match. Est-ce une baisse de forme ?

En fait, je ne dirais pas que je n’étais pas au meilleur de ma forme, hier (mardi). Mais c’était une de mes tactiques. Je savais que la défense allait se focaliser sur moi et je ne voulais pas trop forcer. Donc j’attirais les défenseurs sur moi pour permettre à mes coéquipiers de bien se mettre en place pour que je puisse leur passer le ballon. Si nous voulons gagner, ce ne sera pas seulement l’affaire de Mouhamed Faye, mais de tous les joueurs de l’équipe nationale. C’était une manière pour moi de mettre tout le monde en confiance, j’ai fait exprès d’être passif.

 

Aujourd’hui, vous affrontez la Côte d’Ivoire qui a éliminé le Sénégal deux fois de suite lors des précédentes éditions. En plus, elle joue devant son public. Comment vous allez aborder ce match ?

Ce sera un match très difficile et j’en suis conscient. Elle est le pays organisateur et a de grands joueurs. Nous avons suivi son premier match face à l’Algérie mais je dis qu’elle est prenable. Ce sont deux équipes qui se valent. Parce que si vous avez bien regardé leur premier match, l’Algérie les a bien fatigués jusqu’aux deux dernières minutes du match. Alors, il nous faudra être sereins et ne pas nous mettre la pression inutilement, tout en sachant que la pression est de leur côté. Ils sont organisateurs, nous ont battus trois fois, et nous sommes venus pour les battre. Donc la pression est de leur côté.

 

''Je suis meilleur en football qu'en basket-ball, je fus attaquant à Aldo Gentina''

 

Parlons maintenant de vous. Quand avez-vous commencé à jouer au basket ?

Je ne sais pas exactement, mais je dirais que c’était dans les années 2002, juste avant que je ne rejoigne l’équipe nationale junior. Ensuite, j’ai été à Seed Académie, c’est là-bas que j’ai eu mon baccalauréat. Après, je suis parti dans une université américaine ; j’ai joué aussi aux Houston Rockets en NBA B League. Après plus 5 ans passés aux États-Unis, je suis allé en France pour un an avant d’atterrir en Russie.

 

Pourquoi avoir choisi le basket ?

Je ne peux pas vous le dire pour la simple et bonne raison que je ne le sais pas. Tout ce que je sais, c’est que, avant de jouer au basket, je jouais au football. J’ai commencé à avoir de longues jambes. En plus de cela, mon grand frère jouait au basket, par la suite il est allé aux États-Unis. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser au basket et à l’adopter finalement.

 

Est-ce que vous avez été un bon footballeur ?

Bien sûr. Beaucoup de personnes qui m’ont vu jouer au foot vous diront que je suis meilleur en football qu'en basket. Je jouais 9, attaquant, à Aldo Gentina.

 

Maintenant que vous êtes basketteur, quelles sont vos ambitions avec le Sénégal ?

Pour cette année en tout cas, je n’ai qu’une seule ambition : décrocher la Coupe d’Afrique. Des personnes me demandent si je pourrai garder mon titre de meilleur marqueur de l’Afrobasket, mais cela m’importe peu, je ne veux rien d’autre que la coupe, pour honorer mon pays.

 

Et qu’est-ce qu’il vous faut pour décrocher cette coupe, de bonnes conditions ?

Les mauvaises conditions de préparation, c’est du passé. C’était lors du regroupement et c’est passé. Maintenant, c’est à nous de faire notre part du marché. Mais ce n’est ni l’État, ni la fédération, nous sommes venus pour une compétition et nous devons mettre les atouts de notre côté et nous donner à fond pour remplir la mission qui nous a été assignée.

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