Publié le 12 Oct 2012 - 11:10
NÉGOCIATIONS GOUVERNEMENT ET SYNDICATS D’ENSEIGNANTS

L’État réaffirme ses bonnes intentions

 

Les discussions vont encore se poursuivre entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement. Le ministre de la Fonction publique a tenu hier une conférence de presse pour informer de la disponibilité du gouvernement à appliquer l’ensemble des points sur lesquels les deux parties seront tombées d’accord.

 

Le gouvernement reste toujours favorable à la poursuite des négociations avec les syndicats d’enseignements. Alors que les deux parties ne sont pas parvenues à trouver, vendredi dernier, un accord après plusieurs heures de négociations, le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les institutions, Mansour Sy, a tenu hier une conférence de presse pour livrer des informations détaillées sur l’état actuel des négociations.

 

Plusieurs accords sont, selon lui, réalisés et les négociations vont encore se poursuivre afin de trouver une solution sur les autres points. Ces accords sont entre autres, la ‘’suppression du quota sécuritaire’’, ‘’l’institution d’une indemnité de recherche et de documentation sans contrepartie horaire’’, la ‘’création du corps des inspecteurs de l’enseignement moyen secondaire’’, etc.

 

''Le gouvernement a décidé de ne signer que des accords réalistes et réalisables. Nous allons planifier, exécuter et suivre l’ensemble des accords signés entre les syndicats d’enseignants depuis 2002. Les problèmes sont complexes, les moyens très limités, le poids de notre masse salariale a atteint des niveaux jamais égalés, mais le gouvernement va tout faire, pour ce qui dépend de notre ressort, afin de trouver une solution définitive’’, informe le ministre de la Fonction publique.

 

‘’Rassurer les élèves’’

 

A côté des accords qui ont déjà eu une suite favorable, d’autres accords, comme la ‘’représentation des syndicats d’enseignants au Conseil supérieur de la fonction publique’’, ‘’l’octroi de parcelles viabilisées aux syndicats d’enseignants’’, sont en cours de réalisation. D’autres, beaucoup plus complexes, comme la ‘’prise en charge des factures d’eau et d’électricité’’, la ‘’création d’un baccalauréat arabe unifié’’, la ‘’validation des années de volontariat, de vacation et de contractualisation pour les enseignants’’, sont en cours d’étude.

 

Un ensemble de dispositions ont été prises, selon Mansour Sy, pour donner une suite favorable aux revendications des enseignants. Il s’agit entre autres, de l’augmentation des pensions de retraite à 10%, la baisse de la fiscalité sur les salaires, pour un coût de 28 milliards de F Cfa. ‘’Il appartient à chaque partie prenante de rassurer les élèves, les parents d’élèves. Force est de reconnaître que, depuis plusieurs années, nous peinons à donner aux élèves des enseignements adéquats“, déplore le coordonnateur des négociations.

 

Pour ce dernier, les négociations entre les syndicats d’enseignants visent non seulement une année scolaire sans perturbation mais aussi un système éducatif stable. ‘’Le gouvernement doit respecter ces accords, mais la partie syndicale doit savoir aussi qu’entre l’idéal et le possible, il y a une étape intermédiaire que nous devrons traverser ensemble’’, sermonne Mansour Sy. La commission de suivi des négociations est encore convoquée pour vendredi, pour faire l’État de la situation.

 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

 

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