Publié le 25 Aug 2012 - 08:20
NAISSANCE D’UNE NOUVELLE ORGANISATION

La filière avicole s’organise

 

 

 

Une association vient de naître : l’Union nationale des provendiers du Sénégal. Elle est montée en debut de week end au niveau de la SEDIMA de Keur Massar. Elle a défini ses objectifs.

 

La pression brésilienne se fait de plus en plus sentir dans la filière avicole. Une concurrence difficile à soutenir pour les producteurs locaux. Car les Brésiliens ne dépensent presque rien hormis les frais de voyage dans l’exportation de leurs poulets. Encore qu’ils n’envoient pas au Sénégal les parties nobles de la volaille. Mais plutôt celles qu’ils ne pourraient vendre aux Usa. Ainsi, la volaille venue de Brésil n’est pas de bonne qualité.

 

Pour contrecarrer cette importation, les acteurs de la filière se sont réunis autour d’une association. Huit entreprises forment cette organisation. Montée hier au niveau de la SEDIMA de Keur Massar, l’association est baptisée Union nationale des provendiers du Sénégal. ‘’On veut arriver à démocratiser le poulet. De sorte qu’il y ait un découpage. On pourra vendre les cuisses, les ailes ainsi que les parties nobles du poulet de manière séparée’’, a déclaré le premier président de cette organisation, Claude Demba Diop de NMA. Cela pourrait permettre aux aviculteurs d’augmenter leur production et de satisfaire la demande nationale. Déjà qu’ils y arrivent. En effet, depuis l’apparition de la grippe aviaire en 2006, les frontières ont été fermées à l’importation de poulets. Et depuis, ce sont les producteurs locaux qui satisfont la demande nationale. ‘’Depuis 2008, par la grâce de la grippe aviaire, les chiffres sont éloquents. La production est passée de 5 millions à 20 millions de tête aujourd’hui’’, a informé Babacar Ngom, Président de la SEDIMA.

 

Maintenant, en plus d’augmenter la production afin de pouvoir exporter, les producteurs souhaitent aussi voir les Sénégalais augmenter leur consommation de viande de poulets. Actuellement, les statistiques estiment la consommation à 4 kg/personne et par an. Ce qui est relativement faible. Les membres de l’Union nationale des provendiers du Sénégal veulent que les Sénégalais arrivent à 5 kg par personne et par an dans 5 ans. Ce qui n’est pas impossible vu que le Maroc est à 18 kg par personne et par an. Aussi pour des problèmes d’hygiène publique, la vente de viande blanche doit-elle être encouragée. Les médecins la préfèrent à la viande rouge. Aussi, l’organisation vise l’inter professionnalisation. Raison pour laquelle, elle regroupe différentes entités de la filière.

Cette association va, en outre, permettre aux acteurs de la filière avicole de se prendre en charge et de se défendre. L’État a un répondant maintenant et sait vers qui se tourner pour le développement de ce secteur ‘’vertueux et généreux’’ avec ses 20 mille à 30 mille emplois comme l’a dit M. Ngom.

 

BIGUE BOB

 

Section: