Si le groupe parlementaire de l’opposition a déposé la motion de censure, c’est «parce qu’on leur reproche de l’argent mal acquis, des milliards accumulés en à peine 10 ans d’exercice de fonctions, de surcroît publiques», affirme le Premier ministre.

A titre d’exemple, Abdoul Mbaye révèle que le gouvernement, a procédé dès son installation, à l’arrêt de près de 20 projets programmés en 2012 et décidés par la précédente majorité pour un montant global de 54 milliards FCFA. Lesquels «n’avaient pas d’impact réel direct sur la vie des Sénégalais». C’est le cas de «l’acquisition de produits phytosanitaires pour 6,1 milliards de FCFA» dont «près de 4,5 milliards FCFA pour cette rubrique en 2011 et 2,6 milliards en 2010» ont été dépensés.

«Nous avons contrôlé la dépense de 2012, et il a été constaté que les produits livrés atteignent à peine une valeur de 700 millions FCFA alors qu’ils sont facturés à 5,0 milliards. Ces ressources ont toujours été logées au niveau du Ministère de l’Habitat» dirigé alors par Oumar Sarr. Or, «nos compatriotes doivent savoir que le Service national d’hygiène dont la mission est entres autres d’assurer la lutte anti-vectorielle a un budget de moins de 300 millions FCFA par an».

Autre nébuleuse, c’est «la réalisation d’un programme de protection de la Corniche Ouest pour 3 milliards de FCFA» et «le paiement du reliquat portant sur la réhabilitation du Méridien-Président pour 3,4 milliards de FCFA». Alors que «18,1 milliards FCFA ont déjà été payés pour la réfection de cet édifice ; et quatre ans après l’organisation du sommet, on a inscrit dans le budget 2012, 3,4 milliards pour des reliquats de paiement qui subsisteraient. A cela s’ajoute «le paiement du reliquat de la location du bateau MUSICA, dans le cadre de l’OCI pour 1,8 milliards FCFA (alors que le sommet s’est achevé depuis 2008, et que le bateau avait été loué pour être inutile».

Daouda GBAYA

AVERTISSEMENT!

Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.