Publié le 13 Apr 2015 - 09:38
NEGOCIATIONS AVEC LE GOUVERNEMENT

Le grand cadre boude et annonce une grève

 

Les négociations entre le Grand cadre des syndicats d’enseignement et le Gouvernement essuient un revers de plus. La rencontre de samedi dernier n’a pas eu lieu malgré les efforts des médiateurs. Un échec qui conduit l’école sénégalaise vers des lendemains incertains.

 

Les élèves du moyen secondaire de l’enseignement public devraient voir leurs vacances de Pâques s’allonger. Débrayage demain à 9 h, suivie d’une grève totale sur l’ensemble du territoire mercredi, jeudi et vendredi prochain. C’est le 5ème plan d’action d’un grand cadre des syndicats d’enseignement qui durcit sa ligne de conduite  après l’échec de la rencontre avec le gouvernement, samedi dernier. En fait d’échec, c’est une bouderie des syndicats qui a ponctué une rencontre prévue à 10 heures. Malentendu ou stratégie de communication ? Mamadou Lamine Dianté et ses camarades ont déploré le non-respect des termes de la rencontre.

‘‘ Le grand cadre n’a pas apprécié le format qui a été proposé. Nous avions reçu une convocation pour une rencontre entre le gouvernement et le grand cadre à 10 heures.  Si des médiateurs, qui ont fait un excellent travail, viennent à la place du gouvernement, nous considérons que  ce jour n’est pas approprié pour faire de la médiation. Les enseignants peuvent penser que nous sommes dans la manipulation et non dans un travail sérieux. C’est pourquoi, en l’absence du gouvernement, nous avons décidé de nous retirer en toute responsabilité’’, a dénoncé le coordonnateur du grand cadre, Mamadou Lamine Dianté, ajoutant que le temps de la médiation est finie. Une position d’autant plus radicale que le responsable syndical rejette toute responsabilité d’une éventuelle année blanche sur le gouvernement.

Malgré les tentatives de  Momar Samb et de l’honorable  député Imam Mbaye Niang, leur promettant l’arrivée du gouvernement à 13 heures, les syndicalistes se sont cramponnés à leur décision. Les médiateurs promettent de reprendre leur bâton de pèlerin malgré cet échec. ‘‘Notre raison d’être, c’est que la crise soit dépassée, pour permettre à l’école publique de redémarrer. Nous allons voir comment poursuivre car nous ne pouvons pas lâcher. Les raisons pour lesquelles on se mobilise sont toujours là’’, lance Momar Samb.

Les syndicalistes réunis autour du Grand cadre exigent des autorités le respect strict du protocole d’accord du 17 février 2014, le respect de la gestion démocratique des personnels enseignants, la fin des lenteurs administratives, ainsi que l’augmentation substantielle de toutes les indemnités allouées aux enseignants.

Ousmane Laye Diop

 

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