Publié le 11 Dec 2012 - 23:47
NIGÉRIA

Le président sollicite l'aide américaine face à Boko Haram

 

Le président nigérian Goodluck Jonathan a reçu mardi le général américain Carter Ham, responsable des activités militaires et sécuritaires des Etats-Unis en Afrique, et a demandé l'aide de Washington face aux attaques des islamistes de Boko Haram, selon un communiqué de la présidence.

 

Le général Ham, chef du commandement unifié pour l'Afrique, avait récemment déclaré au cours d'une intervention publique à Washington que l'intensification des liens entre les différents groupes extrémistes africains était une menace non seulement pour l'Afrique mais aussi pour l'Europe et les Etats-Unis. "Nous pensons, et nous avons lu dans des rapports, que Boko Haram reçoit un appui financier, probablement des formations, probablement des explosifs, d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et dans une relation d'échanges mutuels", avait déclaré le général.

 

Selon un communiqué de la présidence nigériane, Goodluck Jonathan a notamment évoqué avec le responsable militaire américain les attaques meurtrières perpétrées par les islamistes de Boko Haram et a sollicité l'aide des Etats-Unis pour résoudre ces problèmes. Washington a désigné trois extrémistes nigérians comme étant des "terroristes mondiaux" mais ne considère pas Boko Haram comme un groupe "terroriste" à cause de sa nature nébuleuse et du fait qu'il se focalise sur le Nigeria, notamment. Les actes de violence perpétrés par Boko Haram dans le nord et le centre du Nigeria et leur répression sanglante par les forces de l'ordre ont fait environ 3. 000 morts depuis 2009, selon une estimation.

 

Par ailleurs, le président nigérian a expliqué au général américain ce qu'il pensait de la situation au Mali où il s'était rendu en octobre, et lui a décrit les "efforts de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour résoudre le conflit dans ce pays", dont le nord est occupé par des groupes islamistes armés depuis huit mois. Il a estimé "que la situation pouvait y encore être maîtrisée si les bonnes mesures étaient prises rapidement", a-t-il dit, selon le communiqué de la présidence. Le Mali s'est enfoncé mardi un peu plus dans la crise après la démission forcée du Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, sous la pression d'ex-officiers putschistes hostiles à une intervention militaire étrangère pour chasser les islamistes armés du Nord.

 

Jeuneafrique

 

 

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