Publié le 1 Aug 2015 - 00:25
NOMINATION D’ENSEIGNANTS ASSOCIES MILITAIRES AUX FONCTIONS DE CHEFS DE SERVICE HOSPITALIER

Le Saes met son véto

 

Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (Saes) s’oppose au fait d’imposer des enseignants associés militaires à des postes de chefs de service hospitalier qui, de droit, ne peuvent leur revenir.

 

Le secteur de la santé est en zone de turbulence. Après le mouvement de grève du Sames, la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de l’UCAD risque d’être bloquée. Ce, parce que le Recteur a nommé des enseignants associés militaires aux postes de chefs de service hospitalier. Dans un communiqué parvenu à EnQuête, le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (Saes) s’insurge contre le fait d’imposer des enseignants associés militaires à des postes de responsabilité administrative qui, de droit, ne peuvent leur revenir.

Selon le Saes, sous prétexte d’appliquer une décision de justice, le Recteur a passé ‘’outre une délibération souveraine de l’Assemblée de Faculté qui, respectueuse des normes et traditions universitaires, ainsi que des usages internationaux, avait élu comme responsables des enseignements en dermatologie et en pharmacologie, après appel à candidature, les professeurs titulaires les plus gradés’’. Pour le syndicat, cela est un précédent dangereux, parce que ces associés que le Recteur veut mettre aux fonctions de chefs de service hospitalier font partie du personnel non titulaire relevant du Service de Santé des Armées. De fait, ils sont régis par un décret, contrairement aux enseignants titulaires de la faculté de Médecine qui dépendent d’une loi.

Sur ce, les syndicalistes ont signalé que l’un d’entre eux, Colonel pharmacien, a déjà été nommé par décret présidentiel, Directeur de la Pharmacie et des Médicaments. Un poste qu’il occupe depuis deux ans, au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale. ‘’Ce cumul de trois postes à temps plein est un indice de mauvaise gouvernance déjà bannie par les Recteurs précédents. Une sorte de boulimie sans nom que les enseignants ne sauraient accepter.’’

Ils invitent par ailleurs l’Assemblée de Faculté à s’inscrire dans la légalité, en refusant désormais les demandes de réintégration des associés militaires dans le corps des enseignants titulaires de l’UCAD, après leur retraite dans l’Armée. Le SAES réitère son soutien indéfectible aux camarades enseignants de
la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, victimes de
cette ‘’injustice’’. Les syndicalistes demandent également à l’Assemblée de Faculté de rester fidèle et déterminée dans sa position initiale et de rejeter
cette décision ‘’inique’’ du Recteur.

Le SAES compte utiliser toutes les voies légales de recours, pour que
l’autonomie des Assemblées de Faculté soit respectée, conformément aux
textes en vigueur.

VIVIANE DIATTA 

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