Publié le 13 Oct 2017 - 03:23
NOUVELLE ALLIANCE ’’AND GUEUSSEUM’’ POUR LE RESPECT DES ACCORDS EN SANTE

Les syndicats vont secouer le gouvernement

 

Le gouvernement a du pain sur la planche. Après les 2SAU, ’’And Gueusseum’’ est né hier. Cette alliance formée par le syndicat unitaire des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) et le Syndicat unique démocratique des travailleurs municipaux (Sudtm), compte faire respecter les accords signés avec l’Etat.

 

La convention d’Alliance des syndicats autonomes de la santé et de l’action sociale (Asas), dénommée ‘’And Gueusseum’’, a été paraphée hier entre le syndicat unitaire des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) et le Syndicat unique démocratique des travailleurs municipaux (Sudtm). Elle est née d’une prise de conscience : pour aboutir à une meilleure prise en charge des préoccupations des travailleurs du pays, les syndicats doivent allier leurs forces, faire bloc pour la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs. C’est pour cette raison, a dit Mballo Dia Thiam, que le Sutsas et le Sudtm ont décidé d’unir leur destin. ‘’Le syndicalisme doit être un levier de promotion sociale pour les travailleurs, dans des conditions décentes de travail, d’environnement. Cette alliance se veut être cette niche de clarté, de démocratie, de confiance des travailleurs de la santé’’, a souligné M. Thiam, président de la ladite alliance.

L’une des principales raisons de la naissance de ‘’And Gueusseum’’ reste le respect des accords signés par le gouvernement. Car pour Mballo Dia Thiam, ce non-respect est sans raison. En plus de cela, dit-il, il y a énormément de problèmes dans le secteur. ‘’Les comités de gestion qui étaient mis en place ne sont pas fonctionnels. A chaque fois que nous posons la question au gouvernement, il dit que le dossier est dans le circuit. Mais jusqu’à quand ?’’ se demande-t-il.

Pour ce qui concerne les travailleurs municipaux, dont les plus importants points restent la régularité dans le paiement des salaires, la couverture sanitaire et la pension de retraite, rien n’a été réglé. Selon les syndicalistes, le gouvernement n’a pas donné de réponses satisfaisantes et durables sur ces questions. Ils ont aussi remarqué des lenteurs dans le recrutement du personnel. ‘’Il faut la création d’un statut des praticiens hospitaliers pour les médecins spécialistes. Il faut également une augmentation de l’indemnité de risque à 100 000 francs et son intégration dans la liquidation de la pension de retraite’’. A cela s’ajoutent des questions internes dont le ministère de la Santé et de l’Action sociale a en charge et qui sont restées en l’état. Elles concernent les salaires des contractuels, la régularité du payement des motivations nationales, la formation des biomédicaux…

Ainsi, les syndicalistes ont-t-ils décidé de dérouler une plateforme revendicative qui sera déposée sur la table du gouvernement. ‘’Nous sommes deux syndicats de la santé et on est contraint à faire la lutte. La plateforme a été bien mûrie et nous allons la déposer sur la table du gouvernement pour que nos revendications soient prises en charge. Notre interlocuteur, c’est l’Etat il n’a qu’à régler nos problèmes sinon on va faire du ‘geusseum’’, prévient pour sa part Sydia Ndiaye. Le syndicaliste milite, en outre, pour que les fonds confiés aux présidents de gestion et qu’ils utilisent comme des biens publics ‘’retournent aux malades ou aux populations des comités de santé’’. Il prévient : ‘’Certains vont tenter d’entrer pour disloquer l’alliance, mais, nous n’allons pas nous laisser nuire. Tous ceux qui veulent intégrer l’alliance n’ont qu’à passer par la porte.’’

 VIVIANE DIATTA

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