Publié le 22 Aug 2012 - 21:47
NOUVELLE GREVE À L'UCAD

Une section du SAES dénonce un “manque de respect“

 

Les heures complémentaires ne sont toujours pas payées à la Faculté des lettres au moment où les autres facultés ont déjà perçu les sommes dues. Une situation qui amène la section SAES Lettres-Cesti-Ebad à décréter une grève depuis hier pour dénoncer un “manque de respect“.

 

 

*Peut-être la grève trop ! Après que l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar vient de sortir, il y a quelques mois, de la longue grève menée par le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES), voilà encore que celui-ci boude les amphithéâtres et autres salles de travaux dirigés. C’est la section SAES Lettres-Cesti-Ebad qui est montée encore au créneau pour observer un arrêt de tous les enseignements pour dénoncer le non paiement des heures complémentaires dues aux enseignants.

 

“Toutes les autres facultés ont reçu le paiement des heures complémentaires sauf la Faculté des lettres et sciences humaines. Jusqu’à présent, aucun sou ne nous a été versé. On a du mal à comprendre. C’est pourquoi, depuis ce matin (hier), nous avons observé l’arrêt des enseignements et de toutes les activités de recherche à la FLSH“, informe le secrétaire général du SAES Lettres-Cesti-Ebad, Yankhoba Seydi. “C’est un manque de respect à l’endroit de la faculté des lettres alors que tel ne devrait pas être le cas. Le travail que nous faisons dans cette faculté est le double de ce que font les autres dans les autres facultés“, poursuit-il en parlant de “discrimination“ devant des conditions de travail “horribles“ à la Faculté des lettres et sciences humaines.

 

Selon le coordonnateur du campus de Dakar, Lassana Konaté, les conditions de travail à l’Ucad sont “exécrables“, surtout à la Faculté des lettres et sciences humaines. “Les conditions dans lesquelles nos collègues travaillent sont inhumaines. Chaque enseignant à la faculté des lettres fait le travail de trois enseignants, ce qui fait faire à l’État des économies“, dénonce M. Konaté. La pléthore d’étudiants, le manque d’infrastructures capables de les contenir, sont autant de maux qui gangrènent, selon le secrétaire général du SAES Lettres-Cesti-Ebad, le bon fonctionnement des enseignements à la FLSH. “Dans les amphithéâtres, c’est la honte. Les enseignants évoluent dans des conditions insupportables. Ce qui se passe à la faculté des lettres, si c’était ailleurs, les gens allaient arrêter et tout reprendre“, révèle Yankhoba Seydi.

 

Tout ce que la section demande est le paiement des heures complémentaires et plus de considération pour la FLSH. “Nous sommes toujours dans la logique de sauver l’année. Nous sommes responsables et nous sommes conscients de la gravité de la situation. Tout ce qu’on demande, c’est le paiement de toute la section“, appelle M. Seydi. L’assemblée générale qui sera tenue demain va élucider sur la suite de cette grève.

 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

 

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