Publié le 28 Dec 2012 - 03:50
NOUVELLES ORIENTATIONS DE LA FRANCE

 Les étudiants des 2e et 3e cycles privilégiés

 

 

Environ 10.000 étudiants sénégalais se trouvent actuellement en France. En 2011, 2000 visas long séjour ont été délivrés par le Consulat à Dakar et près de 70% des dossiers déposés sont validés. Ces quelques chiffres sont la preuve que Paris n'a pas totalement fermé ses portes aux étudiants sénégalais dont 57% atterrissent dans les universités françaises en master et doctorat.

 

Dans un document au format question-réponse envoyé à EnQuête, le Consulat général explique sa politique dans le domaine. Consciente qu'elle attire plus de 80% des étudiants sénégalais désireux de poursuivre leurs études à l'étranger, la France se félicite du dynamisme de l'espace Campus France. Lequel aurait permis à 10% des étudiants sénégalais de réaliser leur objectif d'être admis dans une université française.

 

Dans un document adressé aux étudiants sénégalais, les autorités françaises prennent le contre-pied de ceux qui leur imputent une politique restrictive de visas. Selon le Consulat du pays de Marianne à Dakar, la France accueille près de 10 000 étudiants. L'année dernière, près de 2000 visas long séjour ont été délivrés à cette catégorie sociale aux centres d'intérêt divers.

 

Par ailleurs, il ressort du document reçu par EnQuête que 33% des étudiants sénégalais portent leur choix sur des études supérieures en Sciences, contre 29% en Sciences économiques, en Administration économique et sociale, 19% en Lettres et Sciences humaines, et 15% en Droit et Sciences politiques.

 

Cependant, la note d'information indique que la politique migratoire de la France a un penchant. Elle s'oriente en effet de plus en plus, et depuis quelques années, vers ''les besoins prioritaires de formation indisponibles ou peu disponibles au Sénégal''. A ce sujet, le Consulat de France à Dakar tient à rappeler que le niveau d'études est déterminant dans l'attribution des visas d'études. C'est pourquoi, ''la priorité est donnée aux 2e et 3e cycles. Les masters et doctorants représentent 57% des départs''.

 

''Cohérence entre parcours et projet d'études''

 

Mais dans tous les cas, il faut que certaines exigences soient sérieusement prises en compte par les autorités et étudiants sénégalais. ''Sur le plan académique, il convient de s'assurer que l'étudiant se situe dans la perspective d'un parcours de réussite et donc qu'il a le niveau nécessaire pour ce faire'', indique-t-on. Cette disposition ne viserait pas à restreindre l'offre, elle privilégierait le parcours et la qualité des résultats antérieurs, la cohérence entre le parcours et le projet d'études ainsi que la motivation, précise le document.

 

Quand d'autres pays d'accueil encouragent les candidatures féminines, la France ne s'inscrit pas encore dans cette logique. ''Le service visa traite avec équité toutes les demandes qui sont déposées sans discrimination de genre''. Il s'y ajoute que les demandes ne sont guère ''traitées en fonction des besoins des universités, mais selon le mérite et la solidité du projet pédagogique de l'étudiant'', poursuit la texte.

 

A rappeler que la convention cadre sur les Centres pour les études en France (CEF), instituée en 2007, a facilité ''la mise en place d'un dispositif dématérialisé qui permette d'aider les établissements d'enseignement supérieur français dans leur décision souveraine de pré-inscription des étudiants étrangers en vue d'un parcours de réussite, de faciliter les procédures de délivrance de visas et d'améliorer l'accueil des étudiants étrangers souhaitant venir étudier en France''.

 

 

MATEL BOCOUM

 

 

 

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