Publié le 20 Jan 2017 - 00:13
OFFRE DE SERVICE DE SANTE DE LA REPRODUCTION

L’Ong Marie Stopes International vole au secours des jeunes

 

L’accès aux services de santé sexuelle en milieu scolaire est très limité pour les jeunes. Cela les expose aux infections, grossesses, mariages précoces et violences. Pour mettre fin à ces dérives, un partenariat a été signé hier entre le ministère de l’Education nationale et l’Ong Marie Stopes International (MSI).

 

La santé de la reproduction chez les adolescentes et les jeunes en milieu scolaire constitue un véritable problème. Actuellement, cette tranche de la population est confrontée à beaucoup de problèmes tels que la sexualité précoce et non protégée, les mariages et grossesses précoces, les infections sexuellement transmissibles dont le Vih/sida, les avortements à risques, les violences et les abus sexuels. Face à cette situation, le ministère de l’Education nationale, en partenariat avec l’Organisation non gouvernementale Marie Stopes International/ Sénégal (MSI), a lancé le programme d’appui en offres de services aux infirmeries scolaires et inspections médicales des écoles pour l’année académique 2016-2017.

Ce programme est mis en œuvre dans huit régions du Sénégal (Dakar, Thiès, Diourbel, Kaolack, Kaffrine, Tambacounda, Louga et Saint-Louis). Il a pour objectif, a dit la directrice  de MSI, Sanou Gning, de renforcer l’offre et l’accès aux services de Santé de la reproduction des adolescents et jeunes. ‘’Il vise également à contribuer à la promotion d’un environnement scolaire sain et apte à protéger les apprenants des comportements sexuels à risques. Nous avons des sages-femmes mobiles qui vont pouvoir se déplacer dans les structures sanitaires du ministère de l’Éducation pour apporter beaucoup d’informations sur la santé sexuelle et reproductive’’, a expliqué Mme Gning.

Par ailleurs, a-t-elle souligné, pour les jeunes qui en exprimeront le besoin, les services de traitement des infections leurs seront offerts. La gamme de méthodes contraceptives, tout ce qui est consultation gynécologique, les dépistages, entre autres, sont à la disposition des jeunes. Selon la responsable du bureau de la division du contrôle médicale scolaire, Aminata Traoré, 17,1% d’adolescentes de moins de 20 ans ont déjà donné naissance à un enfant au moins. Et près de 1/5 des adolescents, de 15 à 19 ans, soit 19%, sont sexuellement actifs. Pour elle, lorsque l’élève tombe malade, il doit être normalement pris en charge dans l’infirmerie scolaire ou dans les inspections médicales des écoles. Mais, a révélé Mme Traoré, il y a des limites dans la prise en charge de la santé des enfants dans l’espace scolaire. ‘’C’est pourquoi nous avons ce partenariat avec MSI pour nous appuyer dans ce sens’’, a-t-elle soutenu.

Sur ce, il y aura trois axes d’intervention ; il s’agit du renforcement de capacités du personnel médical qui est dans les infirmeries, l’offre de service à travers les équipes mobiles et la sensibilisation, l’information qui sera orientée vers les élèves pour les inciter à adopter des comportements sains et responsables en matière de sexualité. De son côté, le directeur de cabinet du ministre de l’Education nationale, Joseph Pierre Ndiaye, a soutenu que le potentiel de bons élèves est amoindri par une mauvaise santé des jeunes. C’est pourquoi le programme doit mettre l’accent sur l’information et l’éducation pour un changement de comportements.

VIVIANE DIATTA

 

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