Publié le 2 Dec 2015 - 20:24
OFFRE OU CESSION DE DROGUE

Le lutteur Saloum-Saloum renvoyé pour la comparution de son accusateur 

 

Le lutteur Saloum-Saloum, incarcéré pour offre ou cession d’héroïne, sera finalement jugé jeudi prochain. Son procès prévu lundi passé a été renvoyé pour extraction de son accusateur, car le lutteur nie en bloc les faits.

 

L’affiche « Saloum-Saloum / Domou Dawou » aura-t-elle lieu le 29 décembre prochain ? Même s’il a empoché une avance de 5 millions de F CFA, rien n’est encore sûr que le pensionnaire de l’écurie «Saku Xam-Xam» des Parcelles Assainies honorera ses engagements. Car le lutteur Saloum-Saloum, Saliou Samb à l’état-civil, devra d’abord sortir vainqueur de son combat contre le ministère public qui le poursuit pour offre ou cession de drogue. Le lutteur est cité par un certain Alassane Barry, qui lors de son arrestation le 18 novembre passé, avait indiqué aux policiers que Saloum-Saloum lui avait vendu les quatre képas d’héroïne qu’il détenait. Mais lors de sa comparution lundi passé, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, Saloum-Saloum l’a contesté catégoriquement. Il a nié avoir vendu ou détenir de la drogue, lors de son arrestation le 24 novembre passé. Il a accusé les policiers d’avoir une dent contre lui, du fait qu’il a été relaxé en juin dernier lorsqu’il a été arrêté en novembre 2014 pour trafic de drogue avec quatre Nigérians.

Le lutteur est revenu sur les détails de son arrestation en expliquant qu’il était parti acheter à manger au fast-food «Chez Joe». En cours de route, il a rencontré des éléments de la brigade de recherches qui l’ont embarqué car il a refusé de monnayer sa liberté. ‘’Le policier m’a réclamé 200 000 F CFA et je lui ai rétorqué que je préférais plutôt les donner à mon marabout à Touba’’, a soutenu Saloum-Saloum. Il a ajouté que les policiers l’ont embarqué à cause de son refus et lui ont fait signer un procès-verbal préétabli.

Il ajouté qu’il se consacre uniquement à ses activités de lutte et particulièrement à son prochain combat. La présidente lui a fait savoir que cette déclaration était contraire aux mentions du PV. Saloum-Saloum aurait dit aux enquêteurs qu’il était un simple consommateur et qu’il avait cessé la vente de la drogue depuis son emprisonnement le 8 novembre 2014 pour trafic. ‘’Je ne l’ai jamais dit. La preuve, j’ai signé par des non, car les policiers m’ont imputé de fausses déclarations’’, a répliqué le prévenu.

Donc, étant donné qu’il a campé dans ses dénégations, le parquet a fini par demander le renvoi du procès pour l’extraction d’Alassane Barry emprisonné pour détention de drogue. ‘’Nous sommes en matière de flagrant délit et non d’instruction. Il n’appartient pas au tribunal de compléter l’enquête de police. Si vous n’avez pas assez de preuves, relâchez-le’’, a martelé Me Aboubacry Barro pour tenter de s’opposer au renvoi. Mais le tribunal a estimé que le renvoi était nécessaire. 

FATOU SY

 

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