Publié le 28 Apr 2016 - 20:44
OLYMPIADES PANAFRICAINES DE MATHEMATIQUES

Le Sénégal en phase avec les équations fonctionnelles

 

Le Sénégal abrite la 24ème édition de l’Olympiade panafricaine des Mathématiques. Ouverte depuis hier, cette compétition a vu la participation de 9 pays. L’équipe du Sénégal affiche sa confiance face à ses adversaires.  

 

Avec une équipe nationale bien représentée, le Sénégal participe à la 24ème édition de la coupe d’Afrique des Nations de Mathématiques. Les candidats sont en compétition pour deux jours et les épreuves se déroulent de 8 h à 12 h 30 minutes. Démarrée depuis hier, le délibéré prévu le vendredi 29 avril va se faire autour d’un diner de gala dans un hôtel de la place. L’équipe nationale du Sénégal composée de 12 cracks est répartie en deux classes A et B. La dernière participe à titre individuel. Huit autres pays comme l’Afrique du Sud, le Kenya, la Gambie, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Tunisie, le Nigeria sont sur la liste des compétiteurs. SeIon l’adjoint chef de la délégation sénégalaise Ibnou Abasse Ndiaye, le concours est ouvert aux élèves des Premières et Terminales série S1 et S3 du public comme du privé au niveau national, âgés de 20 ans au plus.

La particularité, annonce M. Ndiaye, est que les élèves font face à des épreuves de Mathématiques assez particulières. ‘’Il y a une différence entre ce que les élèves voient dans les salles de classe et les exercices donnés lors de la compétition. Ce sont des mathématiques assez particulières qui sont à l’épreuve’’. Il signale que les élèves font face à des équations fonctionnelles, l’arithmétique générale, le dénombrement avec des combinatoires, la géométrie approfondie, entre autres, qui ne sont pas dans le programme du secondaire’’, explique-t-il. Pour l’encadrement, dit-il, 4 sont chargés de cette tâche. ‘’Nous prenons toute la journée pour les exercices et ils prennent une pause pour aller manger et lorsqu’ils sont fatigués.’’

‘’La pression est beaucoup plus forte cette année’’

‘’Cette année, il y a plus de pression et plus de travail. Les Sénégalais s’attendent à de bons résultats, ce qui est logique. On s’entraîne par rapport aux exercices proposés aux  olympiades africains et d’autres qui nous viennent de notre banque de données et quelques séances de cours’’, mentionne Ibnou Abasse Ndiaye. Lors de la dernière compétition en 2015, le Sénégal s’était classé 4ème avec trois médailles. Selon M. Ndiaye, la préparation se passe dans de bonnes conditions. ‘’Au début, c’était plus au moins dur du côté de l’hébergement et de la restauration. Les candidats sont fin prêts. Nous sommes confiants et nous espérons avoir une bonne place pour monter sur le podium’’, confie l’adjoint au chef de délégation M. Ndiaye. D’ailleurs la candidate Fanta Sokhna Minth, relaxe dans son pantalon et tee-shirt, pense que c’est une bonne idée d’organiser cette compétition car, dit-elle, le Sénégal dispose de peu de mathématiciens avec une dominance des élèves dans les séries L. ‘’Cela peut pousser les jeunes à aimer les mathématiques’’, déclare Fanta Sokhna âgée de 18 ans.

Ceci pousse l’adjoint au chef de délégation de dire que les jeunes doivent mieux aller vers les séries S, sachant que le Sénégal n’a pas encore participé et connu de médailles au niveau mondial. ‘’Au niveau africain, le Sénégal occupe une place plus ou moins raisonnable’’, fait-il savoir. Fanta Sokhna, trouvée dans les couloirs de l’hôtel où ils sont logés, affiche une certaine confiance et l’espoir de remporter le titre de champion d’Afrique. Amoureuse des Mathématiques, cette élève en 1ère S1 avoue être passionnée de littérature. Cette compétition, dit-elle, lui permet de voir des choses nouvelles et d’autres types de sujets, par rapport au programme vu en classe qui est classique. Azaria Bansé, 18 ans, fier de participer pour une première à la coupe d’Afrique des Mathématiques, compte faire de son mieux afin de placer son pays devant. Il appelle ses frères à s’aventurer dans les séries scientifiques.

‘’Le concours est ouvert à toutes les académies’’

Pour la sélection, M. Ndiaye note qu’il y a d’abord des tests de présélection qui sont faits avant, dans toutes les académies du Sénégal. A l’issue de cela, une liste de 24 élèves est retenue. ‘’Ce sont ces élèves que nous avons regroupés en camp au mois d’avril pendant les fêtes de Pâques. Après cela, nous avons procédé à une deuxième sélection définitive dont 12 maintenus. Parmi eux, nous avons formé deux équipes A et B. La première est une équipe paritaire composée des trois premiers qui sont des garçons et trois premières filles’’, dit-il. Toutes les autres délégations, explique M. Ndiaye, sont obligées de respecter cette exigence. A la base, l’équipe nationale enregistre 5 écoles du public et une du privé. Dans l’équipe A du Sénégal, la parité a été impérativement appliquée, ce qui fait partie des normes de sélection.

Dans ce cas, la liste de l’équipe nationale par ordre de mérite se dresse comme suit : El hadji Abdou Aziz Ndiaye (lycée de Thiaroye), Mamadou Boye (lycée Charles De Gaulle), Ibrahima O. Hamidou (lycée Cheikh Hamidou Kane), ensuite arrive Fanta Sokhna Minth (lycée Chérif S. Aïdara), Khadidiatou Thiam (lycée industriel De Lafosse) et enfin Fatou Niang (lycée John Fitzgerald Kennedy). Pour l’équipe B qui participe à titre individuel, nous avons : Cheikh Mbengue du Prytanée militaire de Saint-Louis, Amadou Ba du lycée Charles De gaulle de cette même ville, Azaria Israël du Prytanée militaire, Mamadou Mbodji du lycée technique A. Peytavin, Ablaye Touré du lycée de Sébikotane et Mouhamadou Cissé du Prytanée militaire. Le jury est composé des différents chefs de délégation de chaque pays avec des superviseurs et quelques membres de la commission olympiade panafricain de Mathématiques (OPAM). 

AIDA DIENE

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