Publié le 7 Jan 2019 - 16:54
OUSMANE SONKO SUR L’AFFAIRE DES GENDARMES CONTRE SON PARTI

‘’L’intimidation ne passera pas’’

 

Venu célébrer, hier, dans la banlieue dakaroise, le cinquième anniversaire de son parti, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, a annoncé que le procès qui oppose son parti aux gendarmes qui sont allés ‘’intimider’’ ses partisans a débuté jeudi dernier. Il compte aller au bout du dossier.

 

Engagé dans la course à la présidentielle du 24 février 2019, Ousmane Sonko multiplie les descentes sur le terrain. Ce week-end, il a été dans la banlieue dakaroise pour d’abord célébrer avec ses militants et sympathisants les 5 ans d’existence de son parti. Il en a profité pour se prononcer sur le contentieux qui oppose son parti à des supposés gendarmes. Ousmane Sonko a, devant ses militants, fait le point sur cette affaire de la tentative d’intimidation dont des responsables de son parti et des membres de sa famille ont été victimes à Ziguinchor, dans le cadre des opérations de parrainages.

A ce propos, il a informé que le procès a été ouvert depuis jeudi dernier et que les supposés gendarmes jusque-là identifiés par les gendarmes sont en train de faire face au juge. ‘’Avant-hier (Ndlr : jeudi), le procès contre les gendarmes qui étaient venus intimider les responsables de mon parti et des membres de ma famille a été ouvert. Nous voulons que tout le monde sache que cette histoire ne sera pas rangée dans les tiroirs de l’oubli. Nous allons la suivre jusqu’au bout. L’intimidation ne passera pas. Il faut que cela soit clair’’, a-t-il déclaré. Avant d’informer, par la même occasion, que la mort de Mariama Sagna, une responsable de son parti lâchement assassinée à Keur Massar, ne sera pas passée par pertes et profits.

‘’Nous allons nous battre pour qu’on débusque les commanditaires. Nous n’allons pas lâcher du lest. La façon dont l’affaire a été gérée nous a montré qu’il y a eu un relent politique. Surtout la sortie du procureur. C’est un meurtre qui a été commandité. Nous irons jusqu’au bout. S’ils pensent qu’avec toutes les lenteurs notées dans le traitement du dossier, on va céder, ils se trompent’’, a-t-il fulminé.

Ensuite, il a dénoncé les maux qui freinent le développement du département de Guédiawaye, en particulier, et de la banlieue dakaroise, en général. Ousmane Sonko a fait cas du bradage des terres noté dans ces zones. Pour lui, ce qui se passe sur le littoral du département de Guédiawaye n’est ni plus ni moins qu’une mafia foncière orchestrée par des acteurs politiques, des élus locaux et des privés. Il appelle à un audit détaillé pour situer les responsabilités.

De ce fait, le challenger du président Macky Sall a attiré l’attention sur ce qu’il considère comme un ‘’banditisme d’Etat’’. Il invite les Sénégalais à être conscients des difficultés auxquelles ils sont confrontés et des dangers qui guettent le pays et hypothèquent l’avenir de leurs enfants. L’ancien inspecteur principal des impôts et domaines estime qu’il revient aux Sénégalais de porter le combat pour la démocratie, les libertés et la bonne gouvernance du pays. Qu’il n’acceptera jamais de porter seul le combat et d’être l’agneau du sacrifice. Pour lui, le combat pour la démocratie n’est pas seulement l’affaire des politiques, c’est également un combat citoyen.

‘’Que personne ne m’attende dans la rue au moment où les Sénégalais sont chez eux. Je ne le ferai pas, j’ai une famille. Il faut que cela soit clair. On doit aussi se dire la vérité. C’est un combat qui ne doit pas être l’apanage des politiques uniquement. Tout le monde doit le mener’’, dit-il.

CHEIKH THIAM

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