Publié le 30 Nov 2012 - 02:00
OUVERTURE DE LA 21E FIDAK

 Les jeunes se bousculent pour trouver un boulot

 

Hier, le Cices est entré à petits pas dans la 21e édition de la Foire internationale de Dakar. Dans les stands, les derniers réglages sont effectués pour l'accueil des visiteurs et autres clients. Les ouvriers se donnent à fond pour être pile à l'heure. D'autres, jeunes hommes et filles pour la plupart, ont une autre préoccupation : décrocher un boulot temporaire pendant une dizaine de jours.

 

A cette fin, ils sont nombreux à faire le tour des stands. Moustapha est l'un d'eux. ''Vu la situation difficile du pays, la foire, même si elle se tient une fois par an, permet de se faire un peu d'argent et subvenir à quelques besoins», dit-il. En général, ces chercheurs d'emploi sont des ouvriers, porteurs de bagages, coursiers, etc. «Malheureusement, note Moustapha, la demande est largement supérieure à l'offre.»

 

Pour cette quête d'emploi, certains ont même quitté leur localité. Au Pavillon tertiaire, des jeunes filles se bousculent devant la porte. Un homme au physique costaud est chargé de les faire entrer à l'intérieur par groupe de six. Des critères de sélection sont établis dont parler anglais ou arabe. Aïcha Sy, étudiante à la faculté des Sciences humaines, a eu la chance d’être recrutée par les Turques pour 5 jours. ''Ce qu'ils paient est une misère, dit-elle, mais je n'ai pas le choix vu que c'est ma dernière chance.''

 

Devant les stands, c'est la bousculade et le désordre. Les coups de marteau et l'odeur de peinture agressent les oreilles et les narines. Les ouvriers, très dynamiques, font tout pour que tout soit prêt avant jeudi. Au Pavillon stand d'Orange, on s'active, indique Malick Samb. ''Ce n'est que ce mardi qu'on a commencé les installations...» Ailleurs, tout est presque fin prêt, à part quelques retouches.

 

C'est le cas au Pavillon vert. Pratiquement occupé par les arabes, il est bien animé : ''Nous n'avons plus besoin de personnel ni de service pour la foire. Merci'', est l'affiche placardée et très visible à tous les demandeurs d'emplois. Ce qui n'empêche pas deux jeunes filles de tenter leur chance en insistant. ''C'est la galère dans ce pays. Cela fait trois jours que je viens chercher du boulot mais rien'', peste un jeune homme trouvé sur place. ''Je suis étudiant. Je n'ai ni bourse, ni soutien. C'est pourquoi je suis venu chercher quelque chose. Mais ici, constate-t-il, les filles ont plus de chance que nous.''

 

HABIBATOU WAGNE

 

 

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