Publié le 31 May 2016 - 01:37
OUVERTURE DU DIALOGUE NATIONAL

L’école en vedette 

 

La question de l’école était au cœur des interventions, lors de l’ouverture du dialogue national. Tous les différents intervenants ont unanimement reconnu que le système éducatif sénégalais est en crise et qu’il faut aller vers une pacification de l’espace scolaire, avant qu’il ne soit trop tard.

 

Les questions sociales étaient attendues au dialogue national ouvert samedi au palais de la République. Ainsi, les forces vives se sont prononcées sur des sujets comme l’éducation, la santé, l’emploi des jeunes, les entreprises en difficultés… Mais, la plus préoccupante reste l’école. Le ‘’malaise’’ qui frappe l’école sénégalaise, le président de la République en est conscient. Dans son discours d’ouverture, Macky Sall a réitéré son souhait de ‘’replacer l’Ecole au cœur de la République, comme lieu de transmission du savoir et comme espace de construction de la citoyenneté’’. Car, dit-il : ‘’Malgré les dépenses publiques élevées’’ qui sont consacrées à l’école, il n’y a pas de sortie de crise.

Pourtant, indique le Professeur Amsatou Sow Sidibé dans son intervention, ‘’l’éducation fait l’avenir d’une nation’’. Or, ajoute le président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Fénapes), le système éducatif sénégalais est en lambeaux. Ainsi, Bakary Badiane demande au président de la République d’aider les parents d’élèves et de ‘’tout faire pour que l’école publique sénégalaise retrouve son lustre d’antan’’.

Dialogue

Ainsi, différents intervenants ont plaidé pour un apaisement dans l’espace scolaire. ‘’Cette crise ne doit pas être minimisée’’, fait savoir le leader du Parti de l’indépendance et du travail (PIT). Maguette Thiam invite le gouvernement à ‘’arrêter cette détérioration de l’école et de l’éducation nationale’’. Cependant, le règlement de la crise passera forcément par le dialogue, croient certains. C’est pourquoi le président de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal, Force du changement (CNTS/FC) invite les syndicalistes à ‘’réadapter les formes de lutte pour aller vers la fin de la crise de l’éducation’’.

A l’occasion de ces concertations nationales, le chef de l’Etat compte ‘’asseoir un consensus national durable sur l’Ecole sénégalaise et conclure avec tous les acteurs un pacte de stabilité’’. Comme l’éducation, Macky Sall appelle aussi à une stabilité sociale dans le secteur de la santé.

En outre, le chef de l’Etat invite le secteur privé à accompagner le gouvernement dans la construction d’un ‘’ensemble de nouvelles efficacités économiques qui vont renforcer l’implication de nos entreprises dans le développement économique et dans la création d’emplois pour résorber le chômage des jeunes’’. Cette question de l’emploi des jeunes doit être au cœur de cette concertation nationale. Le secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS) pense même qu’une commission pour l’emploi des jeunes doit être mise en place pendant ce dialogue.

Un appel qui a trouvé un écho favorable du côté du patronat. Le président du Conseil national du patronat (CNP), Baïdy Agne, qui a parlé au nom du patronat, a souligné devant le Président Sall que le secteur privé est pour ‘’la définition d’un projet de progrès humain reposant sur le socle du progrès, notamment le travail, la productivité et l’éthique, la moralisation de la vie publique, la bonne gouvernance et la transparence’’. ‘’Le secteur privé considère que ses relations avec l’Etat sont bâties sur la confiance et le respect mutuel. Il affirme que le Sénégal ne peut se construire sans son secteur privé’’, ajoute M. Agne. 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

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