Publié le 23 Aug 2012 - 21:08
PAIX EN CASAMANCE ET DANS LA SOUS-RÉGION

Les anciens militaires casques bleus s’impliquent

 

C’est à travers la mise sur pied d’une structure dénommée Institut des anciens militaires casques bleus de recherche stratégique pour la paix et la sécurité que des Sénégalais, anciens missionnaires onusiens, décident d’éteindre le feu qui couve en Casamance et dans la sous-région.

 

L’institut a pour vocation de travailler dans la neutralité et l'indépendance et a un mandat apolitique dit-on. De l’avis des anciens militaires casques bleus, ‘’l’institut s’inscrit dans un dialogue entre militaires et civils, pour construire une société développée, responsable, plurielle et solidaire dans la paix et la sécurité’’. Partie intégrante de la construction de la démocratie et de la paix, le militaire a un rôle central à jouer dans l’évolution de nos sociétés. Ce rôle consiste, selon les initiateurs de l’institut, à la ‘’redéfinition’’ de la démarche du militaire dans la société civile et à la ‘’construction d’une nouvelle relation entre les militaires et les civils’’.

 

Des relations capables de jeter les ‘’bases d’une paix durable, mais aussi d’un désir de participer à la reconstruction de la société sénégalaise, au dialogue constructif pour la Paix en Casamance, dans la sous-région et le reste du monde’’, lit-on dans la note parvenue à EnQuête. La mise sur pied de cet institut s'inscrit également dans un contexte particulier de la crise en Casamance qui dure depuis 30 ans déjà, de la crise au Mali, de l'instabilité politico-institutionnelle en Guinée-Bissau, en Guinée-Conakry et le reste du monde. Ce qui fait dire aux membres de l’association des anciens casques bleus du Sénégal que ‘’l'avancée de l'insécurité dans la sous-région, la récurrence des conflits armés et crises en Afrique nécessitent la recherche de la paix et la sécurité au service de la vie Humaine’’.

 

La question du terrorisme, la cybercriminalité, la cyber-guerre, et l’insécurité dans les grandes villes sont autant de domaines qui interpellent et appellent à une synergie entre l’État du Sénégal, la communauté internationale et l’institut. Les anciens militaires casques bleus entendent servir la paix et la sécurité en travaillant dans une dynamique de recherche harmonieuse dans les zones où une menace contre la paix et la sécurité se fait sentir. L’institut ‘’développera des programmes de coopération entre les personnes et les institutions pour lutter contre la fragmentation, la fragilisation des États et du système international par l’intégration et le développement économique, en insistant aussi sur l’individu comme seul acteur de la paix, la sécurité et du développement’’. Des actions sont prévues prochainement dans plusieurs localités de la Casamance.

 

Amadou NDIAYE

 

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