Publié le 31 Jan 2014 - 20:17
PARCELLES ASSAINIES

La cité-dortoir qui manque de tout ou presque...

 

Déficit d'éclairage public, vétusté des réseaux d'assainissements, coupures d'eau et d'électricité, promiscuité d'habitats, ensablement, manque d’hôpital, insécurité, drogue en circulation, etc., sont entre autres maux dont souffrent les Parcelles assainies et ses habitants. Et ce, depuis plusieurs années.

 

Créée depuis 1970 et érigée en commune d'arrondissement le 30 août 1996, la collectivité locale des Parcelles Assainies souffre encore d'un manque certain d’infrastructures. Une situation qui s'explique par le déficit d'éclairage public, la vétusté des réseaux d'assainissements, la coupures d'eau et d'électricité récurrentes, la promiscuité dans l'habitat, l'ensablement, le manque d’hôpital, le «petit» banditisme, etc.

«Les dysfonctionnements du milieu méritent d’être corrigés de manière urgente à partir du plan communal de développement ou d'un plan intercommunal de développement», a expliqué Moussa  Diallo, président de la fédération des résidents des Parcelles Assainies et environs.

«Les effets conjugués de ce mal-développement ont pour conséquences : une paupérisation grandissante, la dégradation du cadre de vie et d'environnement, la propagation des maladies, la recrudescence de l'insécurité».

Vétusté des réseaux d'assainissements

Un constat général : les stations d'épuration de l'Office national de l'assainissement du Sénégal (ONAS) sont en état de dysfonctionnement permanent et exposent les populations aux problèmes sanitaires. «L'insalubrité imputable aux eaux usées et aux ordures ménagères constituent une menace pour les populations, faute d'une véritable politique de santé et de plan local d'hygiène.

Ce manque d'hygiène provoque la prolifération des moustiques, mouches, cafards et autres insectes», a martelé M. Diallo. «L'explosion démographique locale enregistrée ces dix dernières années a eu un impact négatif sur la gestion du cadre de vie du fait de la défaillance permanente et incontrôlée des systèmes d'évacuation des eaux usées et de drainage des eaux de ruissellement, sans compter la dégradation de la voirie, le dysfonctionnement des structures de santé.»

Démarrage d'un plan d'investissement communal

Sur toutes ces questions, le maire Moussa Sy, membre du Parti démocratique sénégalais (PDS), a tenté d'apporter des réponses pour calmer les inquiétudes et récriminations des populations et de ses adversaires politiques. A cet égard, il a suggéré que «les dysfonctionnements notés au niveau des Parcelles assainies (soient) corrigés de manière urgente à partir du plan communal de développement ou d'un plan intercommunal de développement.»

Invité d'honneur d'une rencontre organisée par Mansour Sy Jamil, président du mouvement pour la refondation nationale Bès du niak, le responsable libéral a rappelé les investissements prévus. «La mairie a démarré un plan d'investissement communal en rapport avec la mairie de Dakar. Ce plan permettra de régler les problèmes que rencontre notre localité», avant de conclure.

«En collaboration avec la mairie de Dakar, 70 millions de francs Cfa ont été destinés à l’éclairage public ; un projet de 8 milliards est prévu pour la construction d'un nouveau stade aux Parcelles Assainies et un budget de 680 millions pour la construction d'un hôpital et le bitumage de certaines routes».

Il ajoute que «15 millions de francs Cfa sont destinés chaque année à la subvention des ASC», avant d'inviter les populations à la culture d'une nouvelle gouvernance et de citoyenneté.

Emmanuel Bouba YANGA (stagiaire)

 

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