Publié le 25 May 2017 - 05:05
PEDOPHILIE ET DETOURNEMENT DE MINEURE DE 16 ANS

La psychologue réclame 5 millions à l’étudiant Loïc Jérémie Siba 

 

Si le tribunal des flagrants délits de Dakar suit le réquisitoire du parquet, Loïc Jérémie Siba va croupir deux ans en prison. L’étudiant congolais a comparu hier, pour pédophilie et détournement de mineure au préjudice de L. S. B, âgée de 16 ans. Délibéré, le 26 mai.

 

Les changements ‘’notoires’’ sur sa fille aussi bien sur le plan physique que sur le plan scolaire ont poussé la Psychologue E. L, mariée et mère de 2 enfants, domiciliée à Mermoz Karack, a essayé d’y voir plus clair. Pour cela, elle a envoyé L. S. B en France pour des suivis médicaux. Le résultat a été sans appel. Le médecin a indiqué que tout allait bien, sauf que la fillette de 16 ans (née à Nancy-France), n’était plus vierge. De retour au Sénégal, sa maman lui a soumis une condition pour organiser son anniversaire : prouver qu’elle gardait toujours sa virginité. C’est là que l’élève en classe de Seconde a révélé ses ‘’mésaventures avec le Congolais Loïc Jérémie Siba’’.  Une plainte a ainsi été déposée à la Brigade de recherches de Dakar contre l’étudiant. L’examen clinique fait à la Polyclinique de Dakar, le 17 mai dernier, a mis en évidence la présence de ‘’lésions hyménales anciennes’’. Les faits s’étant déroulés aux mois de février, mars et avril.

Poursuivi pour actes de pédophilie et détournement de mineure devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, le sieur Siba, 22 ans, a reconnu dans un premier temps avoir accompli des actes préliminaires consistant à des attouchements et a fini par entretenir des relations sexuelles avec la victime. Il ajoute qu’il ignorait son âge, bien que le lui ayant demandé. Cette version a été contredite par L. S. B qui a soutenu que c’est elle qui lui a demandé le sien et ce dernier lui a toujours rétorqué que cela n’était pas important.

Interrogé à la barre, le Congolais a raconté avoir fait la rencontre de L. S. B, il y a quelques mois, lors d’un concert au monument de la Renaissance africaine. ‘’Nous avons échangé nos numéros et discuté. Le lendemain, elle m’a contacté. A partir de là, nous avons commencé à nous parler plus souvent. Un mois après, j’ai eu des rapports sexuels consentants avec elle, à quatre reprises’’, a-t-il précisé. Placé sous mandat de dépôt, le 19 mai, il poursuit : ‘’Je ne connaissais pas son âge. Elle m’a avoué qu’elle avait déjà eu plusieurs fois des relations sexuelles en France. C’est pourquoi, avec moi, elle n’a pas saigné.’’

La mère de la victime : ‘’Je veux qu’il ne détienne pas de photos pornographiques de ma fille’’

Réfutant les allégations du prévenu, la victime a fait savoir que le premier jour, elle n’avait pas vu du sang. Mais arrivée chez elle, c’est le soir qu’elle a commencé à saigner. ‘’Je n’ai jamais eu de copain en France. Je suis physiquement et mentalement abattue et je souhaite qu’il soit puni de ses actes. Car il me demandait souvent de me mettre toute nue devant l’appareil photographique et parfois d’aller dans les toilettes en lui montrant mes actes. Il me faisait faire des choses pas du tout catholiques’’, a renseigné la Française.

Appelée à la barre, sa mère a déclaré : ‘’Je veux que cette personne auteure de ces faits me rassure qu’elle n’est pas malade par des preuves médicales et qu’elle ne détienne pas de photos pornographiques de ma fille.’’ Revenant sur le déroulement de cette affaire, elle explique que L. S. B est tombée malade pendant trois mois. Ses notes ont chuté de manière incroyable et elle ne mangeait pas à sa faim. Pire, l’élève était renfermée. ‘’J’ai pris la peine, devant son état de santé qui s’aggravait de plus en plus, de l’emmener à l’étranger. Après les visites médicales approfondies, elle est rentrée et nous avons déménagé. Il a fallu qu’on aille à l’hôtel le temps de trouver un appartement. Souvent, je m’absentais et à mes retours, je remarquais qu’elle marchait bizarrement. Depuis, j’ai toujours eu des doutes sur sa virginité’’, a exposé la psychologue. Avant de réclamer la somme de 5 millions de F CFA pour toute cause et préjudice subis.

 Pour l’avocat de la partie civile, Loïc Jérémy Siba ne pouvait pas ignorer la minorité de la fille, du moment qu’il s’était intéressé à l’âge de celle-ci. A cela s’ajoute que L. S. B présente une corpulence de mineure justifiée par la classe de Seconde. Il a demandé au juge de requalifier les faits en viol.

Lors de leurs plaidoiries les conseils de la défense ont sollicité une application bienveillante de la loi pénale ou la relaxe. Ce, pour permettre à l’étudiant de reprendre ses études, le plus vite possible. Non sans dire que la fille a toujours caché son âge réel. ‘’On ne saurait parler de viol, car c’est une relation amoureuse’’, ont-ils insisté. Pendant ce temps, le parquet a requis une peine de 2 ans d’emprisonnement contre Siba. Qui va connaître le sort qui lui est réservé, ce vendredi. 

AWA FAYE

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