Publié le 4 May 2018 - 13:21
PELERINAGE 2018

Les voyagistes privés en colère contre la délégation générale 

 

Le pèlerinage 2018 prend du plomb dans l’aile, à cause d’une circulaire du gouvernement qui a fait sortir les voyagistes privés de leur gond. Ceux-ci récriminent aussi contre le prix du package.

L’Association des voyagistes privés pour le pèlerinage à la Mecque est en colère contre la délégation générale au pèlerinage à la Mecque. A l’origine du courroux, une circulaire du gouvernement qui leur demande de fournir des informations confidentielles. Hier, lors d’une conférence de presse, Cheikh Bamba Dioum, porte-parole du jour, a jugé cette situation regrettable. Puisque la note leur demande de fournir des informations qui sont de nature secrète, commerciale et privée, dont seuls les membres de l’association ou les banques, en cas de prêt, ont le droit de prendre connaissance.

Fulminant contre la délégation générale au pèlerinage à la Mecque, Cheikh Bamba Dioum déclare : ‘’Cette institution est chargée de réguler et non de mener une pression, tel que constatée aujourd’hui. Nous avons plus de 90% du quota national, qui est aujourd’hui de l’ordre de 10 860 pèlerins. Malheureusement, l’Etat ne nous donne pas toutes les prérogatives pour mener à termes cette mission.’’  Aussi, les voyagistes disent-ils ne plus savoir à quel saint se vouer. ‘’Nous avons déterminé nos plans de vols, nos réservations signées. L’Etat a tardé à trouver la compagnie qui devrait faire voyager la moitié. On nous a dit que le premier vol devrait partir le 4 août, alors que beaucoup de privés ont déjà programmé, à partir du 31 juillet. Tout a été chamboulé et on va encore débourser des millions. Et on ne pourra pas le supporter’’, récrimine le voyagiste.

Cheikh Bamba Dioum de charger l’Etat qui, dit-il, essaye de faire croire que leur structure fait de la surenchère alors que c’est le contraire qui se passe. ‘’On nous fait une concurrence déloyale. Le prix de 2,6 millions, qui a été fixé par l’Etat, n’est pas normal, car les charges dépassent cette somme. C’est hors-la-loi. Nous voulons travailler, qu’on nous laisse le faire. Il y a beaucoup de risques de ne pas remplir le quota. Nous sommes prêts à collaborer avec l’Etat. Nous voulons qu’il mette fin à cela, à travers un redressement.’’

CHEIKH THIAM

 

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