Publié le 5 Nov 2018 - 16:48
PENURIE D’EAU POTABLE A TIVAOUANE PEULH

La Sde et le maire de la localité au banc des accusés

 

Le village de Tivaouane Peulh souffre de manque d’eau potable. Ce week-end, la population a manifesté contre cette situation tout en soupçonnant la Sde et la mairie de l’assoiffer. Noirs de colère et arborant des brassards rouges, les habitants des six quartiers que compte le village traditionnel de Tivaouane Peulh ont tenu un point de presse pour décrier leur sort.

Face aux journalistes, Mathias Faye, Directeur diocésain de la Caritas de Dakar, a exprimé toute sa déception. Selon ses explications, pour venir à bout des difficultés liées au manque d’eau dans la zone, la Caritas, sous les instructions de monseigneur Benjamin Ndiaye, avait initié le projet Pure (Projet urgence eau à Tivaouane Peulh). Une démarche qui a, selon lui, abouti à la construction de 12 bornes-fontaines dans les six quartiers de la localité. ‘’Nous avons réalisé toutes les études techniques et les 12 bornes-fontaines n’attendent plus que d’être ravitaillées en eau. Nous avions un consultant qui était prêt à faire le travail, mais nous avons été freinés et la Sde nous a proposé un devis extrêmement lourd pour la Caritas et qui s’élève à 68 millions de francs Cfa’’, s’est-il désolé.

Ce que trouve ‘’louche’’ Maurice Diouf, Président de la Caritas paroissiale de Tivaouane Peulh. En effet, a-t-il confié, ‘’lors de la pause de la première pierre, le maire était là avec ses adjoints. Et nous avions d’ailleurs établi un partenariat entre la Caritas, la Sde et la municipalité… Nous émettons des doutes sur le déroulement de cette affaire parce que nous soupçonnons la main du maire’’.

Amadou Diallo, le président de l’Association pour la sauvegarde de l’environnement et la défense des consommateurs (Asedec) lui emboite le pas. Il accuse l’édile, qui est ‘’le tuteur’’ de tout le village de Tivaouane Peulh, de n’avoir rien fait pour permettre au projet de continuer. ‘’On ne pas comprendre, à l’orée de ce siècle, qu’on arrête des branchements sociaux à des populations qui en ont besoin. Il y a un problème de manque d’eau ici à Tivaouane Peulh et les femmes ne puisent que de l’eau de puits. Elles se lèvent très tôt le matin pour aller chercher de l’eau qui n’est pas du tout potable’’, fulmine-t-il. Avant d’interpeler le ministre de l’Hydraulique afin qu’il s’imprègne de la situation. 

PAPE MOUSSA GUEYE (Rufisque)

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