Publié le 20 Mar 2019 - 23:09
PERCEE DU COMMERCE ELECTRONIQUE

L’Artp balise le terrain 

 

L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) veut anticiper les choses, afin de permettre aux acteurs du commerce électronique au Sénégal de bénéficier d’un système d’adressage ‘’cohérent, géolocalisé’’ pour l’expansion de leur business. C’est ce qu’a indiqué, hier, son directeur général Abdou Karim Sall, lors d’une conférence de presse.

 

Le système d’adressage est, selon le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), ‘’bénéfique’’ pour l’ensemble des secteurs. ‘’Pour les années à venir, l’essentiel du commerce se fera à travers l’électronique. C’est la raison pour laquelle nous avons voulu anticiper et permettre à notre pays de disposer d’un système d’adressage cohérent, géolocalisé, afin que tous ceux qui ont besoin d’une adresse précise puissent en disposer. Le travail est presque terminé pour la région de Dakar. Nous allons procéder au lancement très prochainement’’, renseigne Abdou Karim Sall. Il s’exprimait hier, lors d’une cérémonie de présentation des activités du Fonds de développement du service universel des télécommunications (Fdsut).

D’après M. Sall, ils ont déjà, en rapport avec le prestataire, testé les terminaux. Il y a aussi une application qui sera embarquable à travers les smartphones. ‘’Nous  allons organiser tout cela, pour permettre à nos concitoyens, comme ce qui se passe dans les pays développés, de pouvoir taper une adresse et y aller sans aucun problème. Il y a, aujourd’hui, 255 quartiers, 24 000 bâtiments qui sont numérotés. C’est un projet qui avance et qui va nous permettre d’avancer sur le commerce électronique’’, ajoute-t-il. Le dernier maillon de la chaine étant la distribution à travers La Poste, le Dg de l’Artp estime qu’il faut que celle-ci, de même que les distributeurs, puissent avoir des ‘’adresses précises’’ pour livrer les paquets ou colis, de manière ‘’très rapide, à des coûts moindres et aux bons endroits’’.

Sur ce, Abdou Karim Sall précise que le mode de financement du Fdsut a évolué avec le nouveau décret qui l’organise. ‘’Les besoins doivent nous orienter vers l’augmentation de cette assiette du fonds. Car il peut beaucoup aider dans le financement des projets qui vont développer de manière irréversible les Tic’’, dit M. Sall qui est, par ailleurs, administrateur de ce fonds. Ainsi, il rappelle que l’objectif du fonds, c’est de promouvoir l’accès des populations rurales les plus démunies aux services de communication électronique. Mais aussi promouvoir la participation du secteur privé dans ses prestations de services, le développement économique et social des zones rurales, en leur permettant d’avoir accès aux Tic et d’assurer leur intégration dans la société d’information. Associer ces populations à l’identification de leurs besoins, prendre en charge les applications comme la cyber-éducation, la cyber-santé, etc. Bref, augmenter l’accès à Internet et aux services larges et veiller à ce que les services et les applications fournis reflètent la diversité des cultures, des langues, etc.

Doter des lycées et collèges de valises multimédia

Dans son programme triennal d’activités 2015-2017, le Fdsut a retenu de doter des lycées et collèges de valises multimédia sélectionnées, d’après le président du Comité de direction dudit fonds, Ali Coto Ndiaye. Pour la première phase, 100 valises multimédia seront distribuées dans 50 établissements, à raison de 2 valises par lycée. Les valises multimédia installées permettront à plus de 500 élèves d’un même établissement de bénéficier de ce système d’enseignement moderne et efficient. Le projet ‘’Valises multimédia’’ vise à améliorer, à travers les nouvelles technologies, la qualité de l’enseignement, en facilitant l’accès aux ressources numériques et à favoriser l’intégration des élèves issus de milieux défavorisés à la société de l’information. Ainsi, chaque valise dispose d’un ordinateur portable, d’un vidéoprojecteur, d’un tableau interactif et d’un disque dur externe.

Pour la petite enfance, les cases des tout-petits, écoles maternelles publiques et centres communautaires ont pu bénéficier de tablettes pour enfants, d’ordinateurs, etc. Les équipements installés sont garantis 3 ans et un dispositif d’assistance à l’utilisation, à la maintenance et à la réparation est également mis en place durant cette période. ‘’C’est pour continuer à assurer le service public, après la libération du secteur des télécoms, que l’Etat a mis en place un fonds destiné au développement de l’accès au service universel dans ce domaine et au financement des charges de tout service public utile au développement des services de télécoms’’, rappelle M. Ndiaye.  

MARIAMA DIEME

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