Publié le 22 Feb 2014 - 11:19
PERPSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

Les défis du Sénégal, selon le cabinet Grant Thornton

 

Le Sénégal vise l’émergence en 2035, grâce au Plan Sénégal Emergent qui sera présenté aux partenaires ce 24 février. En attendant, le Cabinet Grant Thornton, dans un document, livre des informations sur les ‘’réformes en cours’’, les ‘’objectifs de croissance’’, la ‘’gouvernance et le développement humain’’. Le Sénégal vise l’émergence en 2035, grâce au Plan Sénégal Emergent qui sera présenté aux partenaires ce 24 février. En attendant, le Cabinet Grant Thornton, dans un document, livre des informations sur les ‘’réformes en cours’’, les ‘’objectifs de croissance’’, la ‘’gouvernance et le développement humain’’. 

 

Aux investisseurs qui veulent venir au Sénégal, aux partenaires techniques et financiers, le cabinet Grant Thornton met à disposition des données économiques sur le Sénégal. Des informations qui concernent l’environnement des affaires, l’agriculture et l’agrobusiness, le tourisme, les services financiers, la gouvernance et le développement humain, le tourisme, l’énergie. Bref, l’ensemble des secteurs clés du développement économique de notre pays, au moment où le Sénégal s’apprête à aller à Paris pour rencontrer les investisseurs, dans le cadre du Groupe consultatif.

D’après le document 2014 du cabinet Grant Thornton que EnQuête s'est procuré, le «Sénégal devrait connaître en fin 2013 une croissance de 4% de son PIB réel» contre 3,5% en 2012. L'étude note que cette «progression se situe en dessous de la cible de 5,6% de la SNDES» (NDLR : Stratégie nationale de développement économique et sociale)  et «largement en retrait par rapport à la performance moyenne de 6,5% dans la zone UEMOA’’.

Intentions d'investissement d'environ 306 milliards dans l'agrobusiness et les cultures vivrières.

Le document fait savoir que «tous les pays membres de l’UEMOA, à l’exception de la Guinée Bissau, affichent des résultats meilleurs que le Sénégal». Pourtant, certains secteurs ont connu pendant cette période une croissance. Il s’agit notamment des sous-secteurs de l’agriculture, avec des ‘’progressions significatives des cultures vivrières et de l’agro-business qui croissent respectivement de 7,5% et de 10,7%’’.

Pour ce sous-secteur, il est établi «qu’à la date du 5 décembre 2013, 35 entreprises privées et internationales ont signé des lettres d’intention d’investissement dans le secteur agricole au Sénégal pour un montant de 468 millions d’euros», soit près de 306 milliards de FCFA. Néanmoins, deux faiblesses sont notables : un secteur industriel «qui est resté atone, avec une croissance de 1,8%», et le tourisme qui, cependant, avec le démarrage des activités de l’Aéroport Blaise Diagne «constituera un point fort pour doper le tourisme au Sénégal».

«Une seule réforme sur dix» réalisée

Juste après son accession au pouvoir, le président de la République Macky Sall a enclenché une politique d’amélioration de l’environnement des affaires. Mais selon le cabinet Grant Thornton, les «résultats enregistrés par le pays ne sont pas  encourageants.» Il en veut pour preuve, le dernier rapport du Doing business qui classe le Sénégal 178ème sur 189 pays au plan mondial et 39e sur 47 pays au niveau africain.

«Le rapport fait ressortir que sur les 10 domaines de réformes, le Sénégal n’a procédé qu’à une seule réforme portant sur la mise en œuvre du nouveau code des impôts’’, fait, savoir le document. Malheureusement, cette «réforme n’a pas produit les résultats escomptés car dans le même temps, le gouvernement a pris la décision, presque négativement, d’augmenter le taux d’impôt sur les sociétés (IS) de 25 à 30%’’. Pendant cette même période, signale l'étude, 28 pays en Afrique subsaharienne ont amélioré leur environnement réglementaire avec un total de plus de 66 réformes mises en œuvre en 2013.

Des progrès sur la bonne gouvernance

Tout n'est pas noir, tempère Grant Thornton. Le Sénégal a gagné 3 places dans le classement du Forum mondial qui note la compétitivité. Mais cette amélioration est  «anecdotique» «vu l’ampleur des contraintes qui continuent à affecter négativement la compétitivité» du pays.

En matière de bonne gouvernance, le Sénégal a fait des progrès jugés satisfaisants. Sur l’indice Mo Ibrahim, par exemple, son score est passé de 56,2/100 en 2012 à 61/100, lui permettant de passer de la 16ème place à la 10ème place’’. Toujours dans le cadre de la bonne gouvernance, le Sénégal a amélioré son rang dans l’indice de perception de la corruption. Toutefois, le cabinet, suggère que l’Office national contre la fraude et la corruption (OFNAC) soit rapidement opérationnel afin «d’assurer efficacement ses missions et sortir le Sénégal de la ‘’zone rouge’’ en 2014.»

PLAN SENEGAL EMERGENT (PSE)

Le budget 2014, premier point d’application

En début de semaine, le Sénégal est à Paris, dans le cadre du Groupe Consultatif.  Une occasion pour le gouvernement de présenter, devant ses bailleurs, le Plan Sénégal Emergent (PSE). De fait, le budget 2014 constituera le premier point d’application du PSE qui vise l’émergence économique à l’horizon 2035.

Pour atteindre l’émergence dans «la solidarité intra et intergénérationnelle» comme souhaité, le Sénégal doit ‘’élargir l’accès aux services financiers, la disponibilité de l’énergie à des coûts compétitifs et relever la qualité du capital humain’’, indique, le cabinet Grant Thornton.

A. NG. NDIAYE

 

 

Section: