Publié le 25 Nov 2018 - 01:03
PERTES AU NIVEAU DES RESEAUX D’ELECTRICITE

La Cedeao veut atteindre la norme de 5 à 10 %  

 

Les pertes d’électricité au niveau des réseaux de distribution préoccupent dans l’espace de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Un forum d’échanges sur ce phénomène s’est tenu à Dakar et les participants se fixent comme objectif d’atteindre la norme.

 

Comment réduire les pertes dans les réseaux de distribution d’électricité ? La question préoccupe le Wap (West african power pool) qui, en collaboration avec le bureau de la coopération allemande (Giz), a invité à la réflexion 19 sociétés d’électricité de l’espace de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Car, ces différentes sociétés ont dépassé de loin la norme. En fait, selon Pazouki-Nam Aristide Ouedraogo, directeur de la distribution de la société nationale d’électricité du Burkina (Sonabel), les pertes varient entre 12% et 60%, or la norme tourne autour de 5 à 10%.

Et d’après Ouedraogo, l’un des objectifs de ce forum de quatre jours qui a pris fin ce vendredi, c’est de permettre aux participants de présenter leurs expériences en matière de réduction des pertes. C’était aussi une occasion de voir les projets pouvant être mis en œuvre pour réduire ces pertes. Car, a relevé Ouedraogo, ‘’il est beaucoup plus facile d'économiser de l'énergie que de la produire’’.

Revenant sur la nature des pertes, le directeur de la distribution de Sonabel a expliqué qu’elles sont généralement de deux types. Premièrement, ‘’il y a les pertes techniques dues aux ouvrages, notamment les appareils, les lignes’’. Celles-ci sont très élevées au niveau des sociétés qui manquent souvent de moyens pour faire des réseaux répondant aux normes. ‘’Nos réseaux, dit-il, sont hors-normes, avec des équipements vétustes. Il s'y ajoute que le climat ne favorise pas l'écoulement du courant’’, souligne l’ingénieur électromécanicien. A côté, il y a les pertes non techniques, précisément de la fraude sur l’électricité. 

A cet effet, Ouedraogo a salué l’exemple du Sénégal qui réprime le vol de courant. ‘’Dans certains pays, il y a l'absence de répression contre le vol d'électricité. Donc, nous avons incité les pays à prendre des lois dans ce sens, en faisant comme le Sénégal’’, soutient-il. Les autres recommandations ‘’majeures’’ formulées, à l’issue du forum, visent la modernisation du réseau. Il a été aussi proposé des formations sur les moyens de choisir des projets réellement bancables pour réduire les pertes. Les participants ont également pris comme résolution, d’organiser le prochain forum, prévu dans le troisième trimestre 2019, sur le thème de la détection des fraudes.

FATOU SY   

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