Publié le 11 Nov 2018 - 13:23
PERTURBATION DU CALENDRIER, SUREFFECTIF…

L’UGB cherche la voie du salut

 

L’Université Gaston Berger n’est pas encore sortie du pétrin de l’année dernière. Face à la presse hier, le recteur Ousmane Thiaré a invité les différentes composantes aux sacrifices pour un retour à la normale.

 

Les cours ont effectivement démarré à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Dans tous les instituts et Unités de Formation et de Recherche, les étudiants sont dans les amphis. Cette assurance est du recteur, président de l’assemblée universitaire. Le Pr Ousmane Thiaré a fait face à la presse hier pour parler de la rentrée académique 2018- 2019. L’UGB a été perturbée l’année dernière par une grève illimitée, à la suite du décès de l’étudiant Fallou Sène, débouchant sur une invalidation de l’année dans la quasi-totalité des UFR. A cela s’ajoute le retard dans l’ouverture de celle en cours, alors que la rentrée était fixée en début octobre. Le recteur de souligner que la reprise a été retardée en raison des difficultés conjoncturelles du CROUS. Selon lui, toutes les dispositions requises avaient été prises pour le déroulement des enseignements en temps opportun. Le campus social étant très lié à celui dit pédagogique, souligne le recteur, toute perturbation au CROUS finit par affecter le volet enseignement.

Le successeur de Baydallaye Kane salue la promptitude des autorités dans la résolution du problème.  Face aux efforts consentis, le recteur  lance un appel à toute la communauté à s’unir pour une année universitaire calme et apaisée. Selon lui, c’est seulement de cette manière que l’UGB maintiendra le cap de l’excellence. Ainsi, il a invité toutes les composantes de l’UGB à faire preuve de sacrifices pour une année académique normale dans cette institution. 

Par ailleurs, lors de la dernière réunion, l’assemblée universitaire a dit prendre acte des décisions des instances pédagogiques. L’instance suprême de décision exhorte toutes les UFR à s’engager à tout mettre en œuvre pour une année académique normale. En outre, les UFR devront solder tous les passifs des années précédentes, au plus tard en août 2019. L’assemblée de l’université invite également les responsables pédagogiques à veiller au respect scrupuleux du calendrier. Elle demande aussi au ministère de répondre favorablement aux mesures d’accompagnement sollicitées par les UFR.

Pour le recteur, certes, ces mesures sont jugées difficiles par certains, mais, il demeure convaincu qu’à l’état actuel de la situation, elles sont les meilleures pour l’université. A en croire Pr Thiaré, tous les acteurs sont d’accord là-dessus, y compris les étudiants. ‘’Nous pouvons comprendre que ces décisions puissent choquer certaines personnes, mais, quand on est à l’UGB et qu’on mesure la vraie situation que nous vivons, on ne peut qu’approuver ces mesures prises’’, s’est-il défendu.

L’UGB traine le problème de décalage du calendrier universitaire, depuis 2012. Toutefois, il a indiqué que le retard dans le démarrage de l’année académique est estimé à trois semaines et les UFR vont évaluer la situation dans leurs conseils respectifs, afin de procéder aux réaménagements nécessaires. ‘’Nous pensons que ce retard aura un impact minimal et ne devrait pas remettre en cause les objectifs fixés’’, espère-t-il.  

Le recteur salue la décision du ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation de permettre à certaines UFR de ne pas prendre de bacheliers, cette année, pour régler le retard dans le calendrier académique. Pr Thiaré s’est aussi félicité de la solidarité des autres universités qui ont accepté de se partager le quota de bacheliers qui avait été réservé à l’UGB. Mieux, sur le plan budgétaire, l’Etat a octroyé à l’université de Saint-Louis une rallonge pour l’année prochaine. ‘’Ce qui peut nous permettre d’avoir un fonctionnement meilleur par rapport aux autres années’’ a-t-il indiqué. Cela donnera le temps à l’institution de se concentrer plus sur les objectifs d’un calendrier normal, à partir de la rentrée d’octobre 2019.

De plus, ajoute-t-il, une synergie d’actions a permis à l’établissement d’obtenir des appuis financiers considérables notamment celui du CEA- MITIC en matériel informatique et bureautique pour un montant de plus de 100 millions, le soutien de l’ADIE pour rétablir le réseau filaire d’accès à Internet, le Programme de modernisation des villes (PROMOVILLES) qui a réhabilité la voirie sur une distance de 4 km de route. Aujourd’hui, avec ses 11 302 étudiants dont 503 étrangers pour 23 nationalités, l’UGB connait un déficit en lits. Elle attend les 1 000 lits promis dans le programme de 4 000 lits destinés aux universités publiques du Sénégal, ainsi que l’ouverture prochaine d’un 3e restaurant.

FARA SYLLA

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