Publié le 10 May 2016 - 13:35
PERTURBATIONS À L’UCAD

Le SAES en trêve, les étudiants prennent le relais

 

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur observe une pause, dans une logique de sauver l’année. Au même moment, à la Faculté des Lettres et sciences humaines (FLSH) et à celle des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP), des perturbations sont encore notées. Les étudiants de Master réclament le paiement de leurs bourses.

 

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) a desserré l’étau. Après quelques mois de perturbation, le SAES a décidé d’observer une pause. Une trêve qui a provoqué une certaine décrispation dans cet espace universitaire. Car, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le calme est de retour. Selon le chef du département d’Anglais de la Facultés des lettres et sciences humaines  (FLSH) ‘’aucune perturbation liée au SAES n’a été remarquée et les dates des examens ont été programmées pour le 10 de ce mois’’. ‘’Aucun changement n’est envisageable pour le moment. Tous les programmes se déroulent normalement’’, informe-t-il. ‘’Actuellement, nous nous préparons pour effectuer les examens du premier semestre. Même si nous remarquons un certain retard, cela ne concerne pas la grève des syndicats’’,  renchérit Ibrahima Diouf, étudiant en Licence 2 au département de Lettres modernes à la FLSH.

Par ailleurs, à l’université, si ce n’est pas le SAES qui réclame le respect par l’État des accords signés, ce sont les étudiants qui revendiquent les bourses. Hier, ce sont les étudiants en Master qui ont pris le relais. Ces derniers, qui sont restés huit mois sans être payés, veulent maintenant entrer dans leurs fonds. Depuis plus de deux semaines, les cours ne se déroulent plus normalement à la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) de l’Ucad, informe Sokhna Mbaye,  étudiante en Licence 2 à ladite faculté. D’après cette étudiante, c’est l’Amicale des étudiants de la faculté qui est en grève. ‘’L’amicale avait décrété 72 heures de grève. Pour le moment, elle a décidé de lever le pied, pour permettre aux étudiants d’effectuer leurs inscriptions pour l’année académique 2015-2016’’, ajoute Birame Dramé, étudiant en Licence 2.

Pour rappel, le SAES observe cette pause afin de donner une chance aux négociations avec l’Etat. Par contre, l’espace universitaire est toujours en proie à des perturbations. 

MBERY FAYE ET AMADOU NDOUR (STAGIAIRES)

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