Après 45 jours de concertation et de travail, la commission de la revue du code électoral, présidé par Monsieur Hamsata Sall, a remis son rapport à Monsieur Abdoulaye Daouda Diallo, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Dans ce rapport il y a des  points d’accord et des désaccords.

J’ai compris que le Ministre de l’Intérieur soumettra le rapport à l’instance suprême qui tranchera au-delà des contingences politiciennes et pour l’intérêt du Sénégal exclusivement. Celui qui a présidé cette commission, Monsieur Amsata Sall, est un grand commis de l’Etat, un administrateur civil émérite et ancien gouverneur de région. Un talent, équidistant des micmacs politiciens, un homme d’honneur et qui peut faire prévaloir une grande expérience acquise dans le commandement territorial.

Comme l’est également le Ministre de l’intérieur, un grand commis de l’Etat, un inspecteur principal des Impôts et Domaines de classe exceptionnelle, qui a fait toute sa carrière au Sénégal et qui n’a servi qu’au Sénégal et qui continue de le servir. Avec brio et abnégation et dépositaire de la confiance de Son Excellence, Monsieur le Président de la République.

Ancien Secrétaire général de l’IPRES,  ancien directeur général de Dakar Dem Dikk et de la LONASE, ancien ministre de la Solde et actuel ministre de la République chargé de l’Intérieur et de la Sécurité publique, l’actuel locataire de la Place Washington ne peut moins bien faire que ses prédécesseurs qui ont réussi deux alternances à la suite des élections.

En matière de code électoral et d’organisation des élections, le Sénégal à de l’expérience et de l’expertise à revendre. Les services du Ministère de l’Intérieur et la commission nationale électorale ont le faciès, la texture et la compétence  pour organiser des scrutins sans contestation. Le Sénégal fait partie des  rares pays en Afrique et dans le monde où les grandes tendances et les résultats des élections sont connus dès la fermeture des bureaux de vote. Des résultats souvent confirmés par les commissions électorales et validés par le juge des élections.

Cette bonne organisation des consultations électorales traduit l’expérience et l’expertise d’une administration qui est au-dessus des contingences politiques partisanes. Contrairement à certains cadres de l’opposition qui profite de la remise du rapport au Ministre de l’Intérieur, j’ai cru comprendre que le code n’est jamais parfait et qu’il est fort utile d’évaluer chaque élection et de se concerter avec tous les acteurs pour en améliorer davantage le processus. Delà à demander la démission du Ministre de l’Intérieur, il y a de la démagogie et de la démesure. 

Le premier test réussi de l’actuel ministre de l’Intérieur coïncide avec les élections municipales de juin 2014. 593 listes de partis et partis et de coalitions de partis. Suffisant pour désorienter des électeurs dont la majorité ne sait ni lire et écrire en français.

Au finish, la coalition présidentielle à laquelle appartient le ministre de l’Intérieur qui organise les élections, a perdu dans toutes les grandes villes du Sénégal. La plupart des responsables du parti présidentiel ont été battus. Ces perdants sont des ministres de la République, des députés, des Directeurs généraux et mêmes des membres de la famille du Président de la République. 

Dans les leçons d’un scrutin sans contestation, un analyste politique demandait de « reconnaître que malgré les inquiétudes manifestes des acteurs et observateurs du processus électoral pendant la phase de préparation, les élections départementales et municipales du 29 juin 2014, se sont incontestablement bien déroulées et dans de bonnes conditions sur toute l’étendue du territoire national ».

Les mesures spéciales prises pour la conception, l’édition et la mise en place des bulletins de vote et autres matériels électoraux ont beaucoup contribué à la tenue d’un scrutin apaisé et transparent. 

Non, on ne peut pas exiger la démission du Ministre qui organise les élections, parce on n’as plus rien gagné depuis 2014.  

Le référendum du mois de mars 2016 et l’élection des membres du Haut Conseil des Collectivités Locales le 04 septembre 2016, qui n’étaient pas dans le calendrier républicain ont été bien tenues dans l’ensemble. 

Les prérogatives du Ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique dépassent de loin les élections. Le ministre garde les clés de la maison Sénégal et c’est parce nous sommes en sécurité et en paix que nous prenons tout le temps pour parler des questions dont nous ne connaissons ni les tenants, ni les développements. Nous perdons du temps du travail dans des accusations stériles, des connexions suffisamment dangereuses, des conjectures et dans des curiosités sans valeur qui ne font avancer en rien le Sénégal et qui finissent par  installer le doute dans l’esprit du citoyen. Les hommes politiciens en prennent un sacré coup et in fine,  ils sont dépeints comme des guignols et des amuseurs de la galerie. 

Garant de la liberté collective et individuelle, réceptacle de tous les retentissements formels et informels qui peuvent perturber la paix et la sécurité, synthèse du culturel et du cultuel, le Ministre de l’Intérieur est sur tous les fronts. Ce qui lui vaut d’être apprécié, accepté et reconnu partout. De Touba à Tivaouane, de Ndiassane à Kaolack et de Yoff à Médina Gounass. Le Sénégal a dépassé le contentieux électoral. Depuis longtemps, on vote dimanche, on traverse la nuit devant la télévision ou le transistor à l’oreille pour connaitre le résultat et on travaille le lendemain lundi comme aux Etats-Unis et en France. Ainsi va le Sénégal. Nous forçons le respect et l’admiration, ici, parmi nos voisins et partout ailleurs dans le monde.

Le Ministre de l’Intérieur, grand commis de l’Etat, lui, reste au service de la République et continue d’être le proche collaborateur du Président de la République et l’homme de confiance du grand parti de la demande sociale.

Mamadou Elimane Kane, Géographe

Formateur et Consultant en Ingénierie du 

Développement local, Dakar, Sénégal

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